PubGazetteHaiti202005

VIHAMO préoccupée par la violation des droits humains en Haïti et rejette la tenue des élections pour 2021

Vision pour Haïti et pour le monde (VIHAMO)

Vision pour Haïti et pour le monde (VIHAMO), lors d'une conférence de presse à l'hôtel le Plaza, le 19 avril 2021, affirme que les Haïtiens, privés de tous leurs droits, sont en train de perdre toutes les qualités qui font d'eux des êtres humains. En marge de cette conférence, VIHAMO dit s'opposer à la tenue des élections en 2021 dans ce climat infernal d'insécurité  installé dans le pays.

Absence de services sociaux de base, facteur du Kidnapping 

Le droit de l'homme en Haïti, notamment celui des enfants, est systématiquement violé sur tous les points, dénonce Pierre Paul Joseph, représentant des droits de l'homme à VIHAMO. « Sur le plan éducationnel environ 375 000 enfants en Haïti, de 6 à 11 ans, n'ont jamais accès à l'éducation. Après 10 ans si rien n'est fait c'est à ce moment que le pays va connaître les effets désastreux du kidnapping », déclare pasteur Pierre Paul Joseph qui indique que « c'est ce contexte d'absence des services sociaux de base où l'État ne prend pas sa responsabilité qui favorise l'augmentation du kidnapping dans le pays ».

Sur le plan de la santé, le défenseur des droits humains M. Joseph avance qu' « il y a 3354 docteurs pour 12 millions d'habitants, cela signifie que Haïti est un pays laissé à la faveur de Dieu dans ces conditions ».

Pierre Paul Joseph affirme que les droits de l’homme correspondent aux : « droits à la sécurité, d'avoir des routes en bon état, de l’électricité ».

VIHAMO promet à la population haïtienne de l'accompagner non seulement sur le plan psychologique mais aussi juridique. Elle confie quelle portera le plus loin possible, comme par devant l'ONU, le débat sur le respect des droits de l'homme en  Haïti afin que les dirigeants garantissent et protègent les droits des Haïtiens.

Les conditions ne sont pas réunies pour des élections en Haïti cette année 

A coté du plaidoyer pour le respect des droits des Haïtiens lors de cette conférence, VIHAMO en a profité pour donner sa position sur la conjoncture politique actuelle du pays. Maxo Joseph, fondateur de VIHAMO, fait savoir que la structure est pour la tenue des élections en vue de remplacer les élus dont le mandat est arrivé à terme. Cependant, il signale que le processus electoral doit inclure la participation de tous les citoyens du pays. En ce sens, il estime que les conditions ne sont pas réunies pour les élections de 2021. « ll y a des polémiques sur la formation du conseil électoral provisoire où on met en doute sa légitimité. Puis, il y a l'insécurité, les candidats ne pourront pas faire campagne », a souligné Maxo Joseph pour appuyer sa position.

Pour le changement de la constitution, Maxo Joseph croit que le pays devrait continuer à fonctionner sur la constitution de 1987. « C'est sur la constitution 87 que le président a été élu. De plus, il n'est écrit nulle part que Jovenel Moïse ou n'importe qui d'autre a les prérogatives de changer la constitution », a soutenu le fondateur de VIHAMO pour qui « cette décision doit être la volonté de tous les citoyens haïtiens. »

 

 

Par: Pascal Yveson

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