Suite au cambriolage du greffe du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, où des éléments de l’enquête sur l’assassinat de Me. Monferrier Dorval ont été emportés dans la nuit du 19 au 20 octobre 2020, le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Esperance, a fait savoir que ce vol ne fait que prouver que l’assassinat du bâtonnier Dorval est bien un crime d’État.
Selon Pierre Espérance interrogé ce mercredi par Gazette Haïti, deux faits prouvent que l’assassinat de Me Dorval constitue un crime d’état: le vol des pièces à conviction dans un espace aussi sécurisé et le démenti du Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince Me. Ducarmel Gabriel relatif au cambriolage.
Cet acte vise à nuire, dit-il, à l’aboutissement de l’enquête et empêcher du même coup que les auteurs intellectuels de cet acte crapuleux soient épinglés par la justice. Il rappelle en outre que suite à l’assassinat de Jean Dominique qui a été aussi un crime d’État le 3 avril 2000, une situation similaire a été produite et jusqu’à présent la justice n’arrive toujours pas à faire la lumière sur ce dossier.
Pour le défenseur des droits humains, ce vol de pièces à conviction au greffe du TPI est la preuve que l'impunité est institutionnalisée dans le pays, fustigeant plus loin le comportement du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince qui, dit-il, essaie à tout prix de créer des diversions.
Il est important de rappeler que quelques jours après l’assassinat de Me. Monferrier Dorval, sa résidence, où le crime avait été commis, a été vandalisée, quoique des policiers assuraient la protection de l’espace.
Par Kervens Adam PAUL
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