Le secrétaire général de l'Organisation des Etats Américain Albert Ramdin est attendu ce mardi à Port-au- Prince. Selon l'agenda consulté par notre rédaction, Ramdin aura un séjour très chargé. Des rencontres sont prévues avec les autorités de la transition, le corps diplomatique, ainsi que les responsables d’autres institutions. Une visite qui s'effectuera dans un contexte marqué par la criminalité avec 90% de la zone métropolitaine sous l'emprise des gangs de la coalition criminelle « Viv Ansanm » et aussi par l’adoption par le gouvernement haitien du décret électoral et d’un calendrier fixant l'organisation du premier tour des élections le 30 août 2025 et le second en décembre de la même année.
Le secrétaire général de l’OEA rencontre dès demain mardi 2 décembre le Conseil Présidentiel de transition, le premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, accompagné du ministre des affaires étrangères, ainsi que le Conseil Electoral Provisoire. Après la réunion avec le Conseil, il est prévu une rencontre en tête à tête avec son président Laurent Saint Cyr.
Le Secrétaire Général de l'Organisation Hémisphérique doit rencontrer aussi des membres du Corps Diplomatique dont les USA, le BINUH et l'Union Européenne.
Selon une source gouvernementale, un cocktail sera organisé par la Primature en l'homneur de Albert Ramdin qui dormira au pays.
Toujours selon l'agenda, le diplomate surinamien prend un hélicoptère le mercredi 3 décembre à destination du Nord où il doit visiter certaines infrastructures de l’État dont le bureau de l'ONI du Cap Haïtien.
Durant la visite du Secrétaire Général de l'OEA en Haïti et suivant l'agenda consulté, aucune rencontre avec la classe politique et des organisations de la société civile n’est prévue.
La visite de Ramdin en Haïti s'effectuera dans un contexte marqué par la criminalité avec 90% de la zone métropolitaine sous l'emprise des gangs de la coalition criminelle « Viv Ansanm » et aussi par l’adoption par le gouvernement du décret électoral et d’un calendrier fixant l'organisation du premier tour des élections le 30 août 2025 et le second en décembre de la même année.
Le Secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), Albert R. Ramdin, avait
présenté le 20 août 2025, lors d'un conseil permanent, la deuxième version de la feuille de route destinée à soutenir Haïti dans sa quête de stabilité et de paix. Préparé en concertation avec les autorités haïtiennes et plusieurs partenaires régionaux et internationaux, ce plan ambitieux place la sécurité au cœur de ses priorités et évalue les besoins financiers à 2,6 milliards de dollars sur la période 2025-2028.
L'élaboration a été confié au secrétariat général de l’OEA, en collaboration avec le gouvernement haïtien, le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) et la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MSS). Pour M. Ramdin, il ne s’agit pas d’une directive imposée mais d’un cadre de référence censé guider l’action collective. Trois institutions internationales se partageront les responsabilités : l’OEA assurera la coordination et la mobilisation du soutien politique et des ressources, la CARICOM se chargera de la facilitation politique et de l’engagement direct avec les acteurs haïtiens, tandis que l’ONU apportera un mandat de maintien de la paix, un soutien politique de haut niveau et une assistance technique continue.
La feuille de route qui s’articule autour de cinq piliers. Et ces derniers pourraient évoluer selon la situation politique.
Le premier est consacré à la stabilisation sécuritaire et à la restauration de la paix. Il vise notamment à sécuriser les grands corridors, réhabiliter la Police nationale haïtienne, réformer la justice et démanteler les réseaux criminels.
Le deuxième pilier porte sur la réponse humanitaire, jugée urgente dans un pays où 4,7 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire aiguë, où plus de 60 % de la population n’a pas accès à l’eau potable et où moins d’un quart des établissements de santé des zones critiques sont opérationnels.
Le troisième concerne le consensus politique et la gouvernance, afin de créer les conditions d’une légitimité institutionnelle durable grâce à un dialogue inclusif et transparent. Le quatrième s’attache au processus électoral, avec un appui au Conseil électoral provisoire et à l’Office national d’identification pour organiser des scrutins libres et crédibles.
Enfin, le cinquième pilier vise à relancer le développement économique et social par la reprise des services publics, la modernisation de l’agriculture, le soutien aux petites entreprises et l’extension des infrastructures.
Le coût total de ces mesures est estimé à 2,6 milliards de dollars, répartis entre les partenaires internationaux. Albert R. Ramdin a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective, rappelant que « le succès d’un tel plan repose sur la coordination et sur le financement ». « On peut avoir les meilleures stratégies, mais sans ressources, elles ne restent que des intentions », avait-t-il affirmé.
Par Gazette Haïti News
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