Le bas de l’Artibonite subit des attaques simultanées menées par des gangs depuis le Week-end écoulé. Plusieurs personnes été assassinées au sein même de la paroisse de l’Estère, le curé est sauvé de justesse grâce au soutien des forces de l’ordre, rapporte le responsable de la structure organisationnelle Konbit Balatibonit (KONBA) Wilzer Alexis, au journal « Premye Okazyon » diffusé sur la Radio Télévision Caraïbes ce matin.
Alors que la localité de Pont-Sondé est en proie à une véritable terreur depuis le week-end dernier en raison des violences perpétrées par les gangs, la commune de l’Estère connaît à son tour une situation similaire. Depuis lundi, la tension est montée d’un cran. Selon les déclarations du responsable de la structure organisationnelle Konbit Balatibonit (KONBA) Wilzer Alexis, plusieurs quartiers du département de l’Artibonite dont Jean Denis, Camp-Mary ont subi des attaques simultanées menées par les gangs « Taliban, Gran grif, Kokorat San ras » opérant sous la bannière la coalition « Viv Ansanm ». Ces derniers ont pris en otage, dit-il, la localité de Camp-Mary et ont installé un chef de gang.
Les bandits du gang « kokorat San ras » ont incendié plusieurs maisons dans la commune de l’Estère et pris pour cible l’église Catholique de la commune. Des personnes ont été tuées au sein de l’église, indique Alexis. Le bilan des dégâts et pertes en vies humaines n’est pas encore dressé.
« Le curé de la paroisse a été sauvé de justesse grâce aux hommes d’autodéfense en appui avec des membres de la Police Nationale d’Haïti », rapporte-t-il.
Alors que ces victimes ont été enregistrées lundi à l’Estère, environ une dizaine d’autres a été déjà recensée depuis le week-end écoulé à Pont-Sondé et plusieurs maisons incendiées par les gangs avec des personnes à l’intérieur.
Ces nouvelles attaques viennent aggraver la crise humanitaire et sanitaire auxquelles le pays est confronté depuis des années. Elles continuent d’endeuiller la population dont environ 1.3 millions d’entre elle, ont subi des déplacements forcés suite aux violences des gangs.
La majorité des habitants du bas de l’Artibonite chassée de leurs foyers s’est réfugiée à Saint-Marc. La place de la commune est déjà saturée, a déploré Alexis.
Par: Daniella Saint-Louis
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