PubGazetteHaiti202005

Les Grenadiers au sommet : Haïti se qualifie pour la Coupe du monde 2026, un retour historique après plus de 50 ans

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51 ans après sa première participation en 1974, la sélection nationale s’est qualifiée le mardi 18 novembre 2025, jour de la bataille de Vertières, pour la Coupe du monde 2026. Les Grenadiers ont dominé le Nicaragua 2-0 à Willemstad, pendant que le Costa Rica et le Honduras ont fait match nul (0-0). Un scénario parfait pour envoyer tout un pays au paradis. A Delmas, à Pétion-Ville, les klaxons, les cris de joie et les drapeaux haïtiens envahissent l’espace public. Aux sons de bandes de rara, des Haïtiens descendent dans les rues pour manifester leur joie et leur fierté. 


Les Grenadiers entament le match avec beaucoup d'ambition. Pressing haut, transitions rapides, combinaisons offensives fluides : les Grenadiers imposent leur rythme d’entrée. Cette première période figure sans doute parmi les plus abouties de ces éliminatoires.


La seule ombre au tableau intervient à la 29e minute, lorsque Frantzdy Pierrot s’effondre au sol. Déjà diminué lors des précédentes rencontres, l’avant-centre reste allongé plusieurs minutes. Le staff médical craint une aggravation. « Pierrot semble ne pas pouvoir continuer », rapporte-t-on depuis le bord du terrain. Ce coup dur aurait pu déstabiliser l’équipe, mais au contraire, les joueurs haïtiens resserrent les rangs et redoublent d’efforts.


Dans le match, à la 9e minute, Deedson Louicius illumine la rencontre. Sur une action fulgurante, il inscrit un golazo, son 10ᵉ but sous les couleurs haïtiennes. Frappe pure, geste maîtrisé, précision chirurgicale : un but splendide qui montre la maturité grandissante de son football.


Totalement libérés, les Grenadiers déroulent. Deedson, dans tous les bons coups, crée encore le danger à la 45e minute. Son dynamisme au pressing provoque une récupération haute qui mène à la seconde réalisation haïtienne.


Juste avant la pause, Ruben Providence double la mise. Sur une action collective rapide et techniquement parfaite, il marque sur un coup de tête splendide.


Ce but symbolise l’évolution du football haïtien. Longtemps critiquée pour son manque d’efficacité offensive, la sélection montre désormais une capacité nouvelle à finir les actions, à frapper au bon moment, à tuer les matchs. À la mi-temps, Haïti est virtuellement qualifié.


À la reprise, les Grenadiers adoptent une approche plus prudente. Le football reste fluide mais mieux contrôlé. Les joueurs ne prennent plus de risques inutiles. Les changements opérés par le sélectionneur renforcent cette stratégie.


À la 62e minute, Deedson, ovationné, cède sa place à Expérience. À la 84e minute, Arcus et Providence sont remplacés par Lambèse et Sainté, pour consolider la défense. Le Nicaragua tente de réduire l’écart, mais Haïti ne plie pas. Solide, disciplinée, concentrée, la défense fait bloc. Rarement la sélection nationale aura affiché une telle maturité tactique.

Pendant ce temps, dans l’autre match très important du groupe, Costa Rica et Honduras terminent sur un score nul vierge. Une situation très importante pour les grenadiers qui ont fait leur part du travail. 


Le coup de sifflet final déclenche une vague d’émotions. Au stade, les supporteurs haïtiens sont en liesse. Sur les images, on voit par eux des artistes haïtiens, tels que le comédien Tonton Bicha, les DJs Tony Mix et Michael Brun, ainsi que le chanteur Kenny Haïti qui ont le déplacement pour soutenir la sélection nationale. 


Dans les quartiers de Delmas, à Petion-Ville, c’est l’explosion de joie : drapeaux, danses, chants, larmes. « Nous sommes heureux, nos grenadiers ont mis la joie dans le cœur du peuple haïtien », lâche un jeune supporter, tremblant encore d’émotion. Aux sons de bandes de rara, des Haïtiens descendent dans les rues pour manifester leur joie et leur fierté. Cette liesse populaire est observée un peu partout tant en Haïti que dans la diaspora. 

Haïti est qualifiée pour la Coupe du monde 2026, plus de 50 ans après sa participation en 1974. Un exploit arraché le 18 novembre, jour de la bataille de Vertières.  Plus qu’une victoire, c’est un moment d’unité nationale, un souffle d’espoir pour un pays en quête de symboles positifs.


Arnold Junior Pierre

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