
Au moins 80 morts et 20 blessés ont été enregistrés à Mirebalais depuis l’attaque des gangs dans la commune le 31 mars dernier. 65 des personnes tuées ont été recensées parmi les bandits armés, selon un bilan partiel de la Police Nationale d’Haïti, rapporté par le délégué départemental du Centre Me Frédérique Occéan lors de son intervention à l’émission “ Boukante Lapawol “.
Les attaques contre la commune de Mirebalais ont fait au moins 80 morts et 20 blessés. 60 des personnes tuées sont des présumés bandits. Ils ont été tués dans des échanges de tirs avec la Police. 5 autres ont été lynchés par des membres de la population, tandis que les 15 autres victimes ont été recensées au sein de la population, selon le délégué départemental du Centre Me Frédérique Occéan.
Des victimes ont été également enregistrées dans les rangs de la PNH. Deux policiers figurent parmi les 20 blessés et un agent de l’Unité Temporaire Anti-Gang (UTAG) nommé Garry Junior Luma a malheureusement été tué, rapporte Occéan
Selon ce bilan partiel, 12 maisons et 20 véhicules ont été incendiés par les gangs.
Le délégué départemental a indiqué que des cadavres sont en décomposition dans les rues de Mirebalais jusqu’à présent. D’autres ont été récupérés par des membres de leur famille.
Quant aux corps des membres de gang, certains ont été calcinés, récupérés par leurs alliés alors que d’autres sont toujours dans les rues de la commune, affirme-il.
Pour l’instant, la ville de Mirebalais est toujours sous le contrôle des bandits, a fait savoir Me Frédérique Occean.
Selon un bilan publié le 6 avril par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), plus de 31 000 habitants de Mirebalais et de Saut-d’Eau
ont été forcés de fuir leur domicile depuis le 31 mars dernier suite aux assauts des gangs.
31 586 personnes déplacées sont réparties dans 6 324 ménages. La grande majorité d’entre elles (96 %) sont restées dans le département du Centre, trouvant refuge dans d’autres communes comme Lascahobas (27 %), Boucan Carré (25 %), Savanette (18 %) et Hinche (11 %).
Environ 2/3 des déplacés sont accueillis par des familles hôtes, mais 34 % — soit 10 637 personnes — ont dû s’installer dans 50 sites spontanés nouvellement créés. La commune de Boucan Carré héberge 19 de ces sites, accueillant près de 7 800 personnes dans des conditions précaires, sans accès suffisant à l’eau potable, à la nourriture ni aux soins médicaux.
Par: Daniella Saint-Louis
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