PubGazetteHaiti202005

27ème anniversaire de la PNH : le RNDDH exige de meilleures conditions de travail en faveur des policiers et des policières

Pierre Espérance, Directeur exécutif RNDDH

En prélude au 27ème anniversaire de la Police Nationale d’Haïti (PNH) le dimanche 12 juin 2022, le Reseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a exigé des autorités étatiques, de meilleures conditions de travail en faveur des policiers et des policières dans un rapport publié ce vendredi 10 juin.

Dans un rapport de 10 pages publié ce vendredi, le RNDDH a dit vouloir « attirer l’attention de la population sur les cas récurrents d’assassinats de policiers, les conditions générales de travail des agents-tes de la PNH et sur l’inaccessibilité des soins de santé pour les policiers-ères ».

L’Organisation de défense des droits humains a rapporté qu’au moins 44 policiers ont été assassinés par des individus armés du 17 juin 2021 au 6 juin 2022.

21 parmi ces policiers ont été tués du 1er janvier au 6 juin 2022.

« Au-delà des funérailles, aucun plan d’assistance aux familles des policiers tués n’est mis en œuvre par l’institution policière », dénonce le RNDDH.

Dans son rapport, le RNDDH fait également état de plus d’une dizaine de postes de police qui ont été attaqués par des bandits.

« De juin 2021 à juin 2022, les bandits armés ont pris pour cibles plusieurs commissariats, sous-commissariats, antennes ainsi que des patrouilles fixes de policiers-ères. En effet, pour cette période, au moins onze (11) attaques armées ont été enregistrées », rapporte l’organisation de défense des droits humains.

Selon le rapport, « Tant à Port-au-Prince que dans les villes de province, les agents-tes de la PNH ne disposent pas de matériels adéquats ni suffisants pour effectuer convenablement leur travail. Les policiers-ères des zones reculées n’ont aucun moyen de transport à leur disposition. Certains agents-tes effectuent les patrouilles à pied, tel est le cas des agents-tes de la PNH affectés aux sous-commissariats de Marbial, Sud-est et de Furcy, Ouest, par exemple. D’autres utilisent les motocyclettes de transport en commun, pour se déplacer d’un lieu à un autre ».

 

Et d’ajouter: « Les agents de la PNH n’ont ni gilets pare-balles, ni casques, ni menottes, ni cirés imperméables, ni munitions, suffisants. Les radios de communication sont pour la majorité, défectueuses et de nombreux véhicules de patrouille sont en panne. Les bâtiments de nombreux commissariats et sous-commissariats sont en très mauvais état ».

 

Le RNDDH révèle aussi « que sous l’administration de Jovenel MOÏSE, en Conseil des ministres, il a été décidé de subordonner toute dépense de la Direction Générale de la PNH, dépassant cinquante mille (50.000) gourdes, à l’aval du Ministère de l’Economie et des Finances. Il s’agit-là d’une décision entravant le fonctionnement de l’institution policière ».

Plus loin, le RNDDH recommande aux autorités étatiques de :

• Fournir moyens suffisants et adéquats aux policiers-ères pour l’accomplissement de leurs tâches : armes, munitions, gilets pare-balles, motocyclettes, véhicules de services, etc. ;

• Annuler la décision prise en Conseil des Ministres de soumettre à l’aval du Ministère de l’Economie et des Finances, les dépenses de la Direction Générale de la PNH, dépassant cinquante-mille (50.000) gourdes ;

• Assister les familles des policiers-ères assassinés, au-delà des funérailles ;

• Repenser la couverture d’assurance-maladie des policiers-ères ;

• Rendre fonctionnel l’Hôpital Central de la Police Nationale ;

• Mettre fin à l’alimentation en armes et en munitions des gangs armés qui attaquent continuellement les agents-tes de la PNH en particulier et la population en général ;

• Réviser les dossiers des policiers-ères contre lesquels des mesures arbitraires ont été prises entre 2019 et 2021.

 

 

Kervens Adam PAUL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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