PubGazetteHaiti202005

« Ce ne sont pas des postes à vie », rappelle le chargé d'affaires américain au premier ministre et aux membres du CPT 

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Lors d’un échange avec des journalistes à New York, hier mercredi 24 septembre 2025, le chargé d’affaires des Etats-Unis en Haïti, Henry Wooster a rappelé que « les postes de Premier ministre et de conseillers présidentiels ne sont pas des postes à vie . » 


« Ce ne sont pas des emplois à vie ». Des propos chocs du chargé d’affaires américain, Henry Wooster. Le diplomate s’est exprimé devant la presse sur la situation actuelle d’Haïti, hier mercredi, selon un compte rendu du département des États-Unis. Questionné sur la situation d’Haïti et la présence d’un premier ministre à la tête du gouvernement, Henry Wooster a affirmé  qu’il y a un premier ministre à la tête du gouvernement et un chef d’Etat qui est le président du Conseil Présidentiel de Transition. Il a souligné que«  le président du CPT est ici, il représente Haïti à l’Assemblée générale des Nations Unies . » Toutefois, il a rappelé que « leurs postes ne sont pas à vie.  »

Il a évoqué les nombreux obstacles bloquant le processus électoral dans le pays . Ces obstacles, dit-il, sont variés, allant d'une ou plusieurs crises sécuritaires au refus de certains membres du Conseil présidentiel de transition d'agir, d'avancer, en passant par une question épineuse de la constitution, la constitution haïtienne.

Le chargé d’affaires américain a précisé que « les Haïtiens doivent se rendre aux urnes et élire un président . »

« La question est de savoir si vous, Haïtiens, devez modifier la constitution haïtienne avant de pouvoir organiser des élections légitimes, ou si elle doit être modifiée pour avoir un chef d'État élu crédible, digne de ce nom, ou si cela peut attendre. C'est une question importante. J'espère que ce serait important dans n'importe quel pays, la question de la constitution, le tissu conjonctif qui maintient la souveraineté », a-t-il ajouté.

Henry Wooster a affirmé que l’enjeu principal demeure la sécurité et les débats sur la Constitution ou les élections, selon lui, ne doivent pas servir de diversion face à cette urgence.

« Autrement dit, on ne peut pas occuper ces postes à vie. Ce ne sont pas des emplois à vie . Il y a une histoire là-dedans, et elle n'est pas bonne, et elle a énormément contribué à l'instabilité de l'État haïtien. Il faut un chef d'État démocratiquement élu. Cela doit se faire. La question de savoir si oui ou non, comment, et les détails de la constitution, c'est à Haïti de décider », a indiqué Wooster.

Alors que la transition est censée organiser des élections d’ici la fin de l’année et remettre le pouvoir à des autorités élues en février 2026, la situation sécuritaire en Haïti demeure critique. Le pays fait face à la montée en puissance des violences des gangs armés et l’effondrement du pays. Plusieurs propositions sont actuellement à l’étude pour redéfinir le mandat de la force multinationale déployée dans le pays en vue de restaurer la sécurité.

En mai, l’ancien Ambassadeur des États-Unis en Haïti, Dennis B. Hankins avait compté les jours du CPT, plus d’un an après l’accord du 3 avril. 

« C’est une question maintenant de 278 jours avant le 7 février 2026 où il est prévu d’avoir un président élu et de nouvelles institutions », avait-il indiqué. Il avait souligné la nécessité du gouvernement de disposer d’un plan crédible pour restaurer l’ordre démocratique dans le pays. 

« Le temps est limité. Il faut avoir des idées originales sur comment rétablir les institutions démocratiques et constitutionnelles en Haïti », avait-il souligné.

Par: Daniella Saint-Louis

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