PubGazetteHaiti202005

L’ONU rappelle aux États leurs devoirs envers les demandeurs d’asile haïtiens

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Les Haïtiens doivent bénéficier de la protection des réfugiés et ne pas être renvoyés de force dans leur pays, où les gangs font régner la terreur, rappellent mercredi les Nations unies.


Face à la situation chaotique qui règne notamment dans la capitale, Port-au-Prince, et aux craintes d’un exode massif, le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) a pris les devants et a rafraîchi les directives devant assurer que les Haïtiens les plus vulnérables seront protégés.

« La vie, la sécurité et la liberté des Haïtiens sont menacées par une confluence de violences croissantes des gangs et de violations des droits de l’homme », a déclaré Elizabeth Tan, chef de la division de protection internationale du HCR, dans un communiqué.

Haïti est le théâtre d’une flambée de violences des gangs ces dernières semaines, alors que les Haïtiens attendent l’instauration d’un conseil présidentiel de transition après l’annonce de la démission du premier ministre contesté Ariel Henry, qui expédie désormais les affaires courantes.

Le HCR rappelle aux États qu’il est « impératif de garantir que les Haïtiens reçoivent la protection internationale du statut de réfugié dont ils pourraient avoir besoin ».

« Nous réitérons également notre appel à tous les États à ne pas renvoyer de force les personnes vers Haïti, y compris celles dont la demande d’asile a été rejetée », insiste l’agence de l’ONU.


Elle souligne qu’un large éventail d’Haïtiens pourrait bénéficier de la Convention sur les réfugiés de 1951 : militants politiques, journalistes, juges, avocats, de même que d’autres personnes luttant contre la corruption et la criminalité.


De plus, l’agence onusienne rappelle que la Déclaration de Carthagène de 1984 étend la protection aux “individus touchés par des circonstances qui perturbent gravement l’ordre public dans le pays et par une violence généralisée dans les zones touchées par les activités des gangs”.


Le HCR a averti qu’il observait une « tendance inquiétante » d’Haïtiens entreprenant des périples dangereux, y compris en prenant la mer dans des conditions hasardeuses.


Amy Pope, directrice de l’Organisation internationale pour les migrations de l’ONU, avait fait part d’inquiétudes similaires cette semaine dans un entretien à l’AFP. « Nous travaillons avec les gouvernements des Caraïbes et des États-Unis pour surveiller les mouvements de personnes et être prêts à réagir en cas d’augmentation des déplacements », a-t-elle déclaré.

 

 


AFP

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