PubGazetteHaiti202005

Dossier Moise-éventuelle inculpation de Claude Joseph: EDE défend son leader et accuse Ariel Henry

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Dans un communiqué de presse acheminé à la rédaction le mardi 30 janvier 2024, le parti politique Les Engagés pour le Développement (EDE) a exprimé sa stupéfaction suite aux informations faisant croire que le Commissaire du Gouvernement, à travers son réquisitoire définitif, aurait demandé au juge instructeur de renvoyer Claude Joseph par devant le tribunal criminel. En cas où l'information serait vraie, EDE estime que cela montrerait clairement que l’appareil judiciaire est sous la coupe réglée de Ariel Henry.
 
C’est l’information depuis des jours. Claude Joseph, ancien premier ministre, serait parmi plusieurs personnalités qui risquent d’être inculpées par le juge instructeur Walter Wesser Voltaire. Un réquisitoire définitif qui serait envoyé au juge instructeur par le commissaire du gouvernement demande que l’ex ministre des affaires étrangères et d’autres personnalités soient renvoyés par devant le tribunal criminel.   
 
Cette information relayée dans la presse ne plaît pas du tout au parti politique EDE qui se dit « stupéfait ». « Si elle était confirmée confirmée, cette information ne serait que la preuve de l’instrumentalisation politique du dossier de l’assassinat du Président Jovenel Moïse par le Gouvernement dirigé par le Premier [ministre] de facto Ariel Henry », écrit la structure politique de Claude Joseph.

De plus, selon EDE, Elle mettrait également en lumière la manière dont le pouvoir en place « prend en otage l’appareil judiciaire de la République, y compris dans la préparation d’un réquisitoire par le Commissaire du gouvernement. » Toutefois, d’une « approche académico-juridique », EDE rappelle que seule l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction peut légalement renvoyer une personne par devant un tribunal.
 
Par ailleurs, EDE estime qu’il s’agit d’un message transmis par le gouvernement. Le parti politique qui dénonce ce qu’il appelle des « basses manœuvres » du gouvernement en place, affirme que le Premier ministre Ariel Henry veut détourner l’attention du peuple haïtien et de la communauté internationale à propos de l’arrivée prochaine de la date fatidique du 7 février 2024. 

En ce sens, EDE appelle la population « à faire montre d’une grande intelligence politique dans cette conjoncture si troublée et l’invite à ne pas se laisser distraire sur la nécessité historique et impérative d’en finir avec le règne d’insécurité, d’injustice, de persécution politique, de recul historique et de paupérisation établi par Ariel Henry ».


Pour clamer l’innocence du président de son conseil stratégique, EDE rappelle que la plupart des mercenaires colombiens ont été arrêtés quelques heures seulement après l’assassinat de Jovenel Moïse sous le règne de Claude Joseph. Aussi, selon le parti, Claude Joseph avait sollicité et obtenu l’aide du FBI pour enquêter sur cet assassinat odieux. 

« Cette coopération avec les enquêteurs américains a abouti à l’arrestation d’un certain nombre de suspects clés dans le cadre du dossier de l’assassinat du Président Moïse et a déjà conduit à la condamnation à perpétuité de plusieurs d’entre eux, dont Rodolphe Jaar, German Alejandro Rivera Garcia et John Joël Joseph », rappelle le parti. Contrairement à Claude Joseph, indique le parti, Ariel Henry durant son administration a joué pieds et mains pour bloquer l’enquête concernant l’assassinat du Président. « C’est la raison pour laquelle il a limogé en 2021 le Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique de l’époque, M. Rockfeller Vincent et l’ancien Commissaire du gouvernement, M. Bed-Ford Claude. C’est dans cette même optique qu’il s’est aussi systématiquement opposé à la mise en place d’une commission d’enquête internationale pour faire la lumière sur l’assassinat du Président Moïse », soutient EDE. Tout compte fait, EDE affirme que « le président de son conseil stratégique [Claude Joseph] ne sera pas intimidé par ces attaques politico-judiciaires », en l’invitant, dit-il, à poursuivre son combat pour le triomphe de la justice dans le cadre de l’affaire relative à l’assassinat du président Moïse et pour la construction d’une Haïti à la dimension de sa glorieuse histoire. 

Selon une source proche de l’enquête, l’épouse  du président Jovenel Moïse tué le 7 juillet 2021 et plusieurs de ses collaborateurs seraient inculpés dans le cadre de l’enquête ouverte sur son assassinat. Martine Moïse, Claude Joseph, Ardouin Zephirin, Léon Charles, Jeantel Joseph figureraient sur la liste des personnes devant être jugées pour leur implication présumée dans le crime. Plusieurs dizaines  autres noms dont ceux ayant déjà étè jugés et condamnés aux USA  devraient se présenter devant les tribunaux haitiens  dans le cadre de cette affaire, selon des médias de la capitale. 

 

 

 Par: Daniel Zéphyr

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