PubGazetteHaiti202005

Troubles politiques : Claude Joseph accuse l’opposition, André Michel s’inscrit en faux

Michel André, porte-parole SDP

Lors de sa prise de parole devant le conseil de sécurité des Nations unies sur la situation du pays le jeudi 17 juin 2021, le premier ministre par intérim Claude Joseph a accusé une frange de l’opposition d’être responsable de l’instabilité politique et de troubles à l’ordre public qui sévissent dans le pays depuis plus de deux(2) ans. Joint par Gazette-Haïti, le porte-parole du secteur démocratique André Michel qualifie de mensongère et irresponsable la déclaration du chef du gouvernement.

 

Le premier ministre par intérim Claude Joseph n’a pas été tendre avec l’opposition hier lors de sa participation au conseil de sécurité des nations unies sur la situation du pays. Dans son discours, l’opposition a été prise pour cible. « Depuis plus de deux ans, le pays connaît une situation socio-politique extrêmement difficile caractérisée par des tentatives récurrentes de déstabilisation et des troubles à l’ordre public orchestrées par une certaine frange de l’opposition qui ne jure que par le désordre et l’instabilité », avait déclaré le premier ministre fraîchement renouvelé dans son poste.

 

Suite à la sortie jugée  « fracassante » du patron de la primature, l’une des figures de proue de l’opposition, l’avocat André Michel, porte un démenti formel à la déclaration qu’il qualifie de mensongère et irresponsable. « Tout le monde sait que les groupes armés qui tuent, violent, cassent et pillent travaillent pour le pouvoir en place », accuse à son tour le porte-parole du secteur démocratique et populaire soulignant que « les organisations des Droits Humains ont déjà clairement établi que ces bandes criminelles ont été fédérées par le pouvoir pour prendre le contrôle des quartiers populaires en vue de casser la capacité de l’opposition et de la société Civile ».

 

Pour Me André Michel, c’est un non-sens d’associer l’opposition au climat de troubles et d’insécurité qui règnent en Haïti. « C’est  aux autorités qu’il appartient de mettre de l’ordre dans le pays », rappelle Mr André. 
                       

« Il n’y aura pas d’élections cette année »

 
En ce qui concerne le processus de dialogue pour résoudre la crise, Me André Michel indique  que le secteur Démocratique et Populaire rejette toute négociation avec Jovenel Moïse. De plus, le responsable du SDP avance qu’il n’y aura pas d’élections cette année ni de référendum. «  La solution à la crise passe par l’application de l’article 134-2 de la constitution ( fin du mandat de Jovenel le 7 février 2021). Nous sommes dans le Ni Ni : Ni cohabitation, ni élection avec Jovenel Moïse », soutient André Michel déclarant qu’il est temps pour la communauté internationale de comprendre que les élections sont impossibles avec Jovenel Moïse.


Le gouvernement ne cesse d’épingler les acteurs de l’opposition dans la véritable descente aux enfers du pays, les accusant d’être les cerveaux de l’insécurité qui s’abat dans la capitale et ses zones avoisinantes. 

Depuis plusieurs jours, les gangs du G9 dirigé par Jimmy Cherisier « Barbecue » font vivre un cauchemar aux habitants du Bas Delmas. Suite à la mort d’un policier du CIMO à Delmas 2 jeudi 17 juin par ses hommes armés, de violents affrontements entre son gang et la police poussent les citoyens à fuir la zone, comme ce fut le cas à Martissant, avec la guerre qui s’était éclatée entre les groupes de Ti Lapli et Kris La, ayant contraint la population à se réfugier sur des places publiques et le centre sportif de Carrefour.

 

 

 

Par : Daniel Zéphyr

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