PubGazetteHaiti202005

84 cas d'assassinats recensés par l'OCNH pour le mois de septembre 2022

@OCNH

L'Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) a présenté son rapport sur le nombre des cas d'homicide survenus en Haïti durant le mois de septembre 2022. Dans ce rapport, l'OCNH a recensé 84 cas d'assassinats, dont 4 policiers et 7 femmes.

 

L'Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) a recensé 84 cas d'assassinats, dont 4 policiers et 7 femmes du 1er au 30 septembre 2022, selon son 4ème rapport mensuel sur les cas d'homicide survenus en Haïti. En comparaison avec les 3 derniers rapport dont juin : 57, juillet 49 et août 57, l'OCNH indique que : «  le nombre de cas d'homicide durant le mois de septembre a connu une hausse considérable en raison de la multiplication des actes de violence enregistrés lors des récentes manifestations populaires contre la cherté de la vie et la rareté du carburant ».

 

 

«  Pour une nouvelle fois, le département de l'Ouest arrive en tête avec le plus grand nombre de cas d'assassinat pour le mois de septembre écoulé », constate l'OCNH.

 

Pour faire face à l'insécurité généralisée en Haïti, l'institution dit «  formuler certaines recommandations aux autorités haïtiennes concernées , et reste très préoccupée par l'aggravation des conditions sécuritaires en Haïti ces dernières semaines ».

 

«  L'OCNH constate avec regret que lors des récentes manifestations de la population contre la cherté de la vie, la rareté des carburants et l'insécurité généralisée, la police a fait usage abusif de gaz lacrymogène et use la violence comme moyen de répression , des comportements qui ont occasionné des pertes en vies humaines et des blessées. Ces agissements constituants, entre autres, une violation du droit des citoyens de manifester, lequel droit reconnu par la Constitution haïtienne de 1987 », peut-on lire dans ce rapport.

 

« Des agents de la Police Nationale d'Haïti seraient à l'origine de plusieurs cas d'homicide au cours du mois de septembre. Nombre d'entre eux ont eu lieu pendant les manifestations », a fait savoir l'institution. Par ailleurs, elle rappelle que «  ces agissements sont contraires aux missions de la PNH qui sont celles de protéger les vies et les biens ainsi que de servir la population ».

 

« Les bandits armés continuent de semer la terreur et le deuil au sein des familles haïtiennes », déplore l'OCNH. Les départements du Nord, du Sud, des Nippes et de la Grand'Anse, dit-elle, sont coupés du reste du pays. Cette situation affecte la libre circulation des usagers de la voie publique et a un fort impact sur l'économie haïtienne déjà fragilisée.

 

 Face à cette situation d'insécurité généralisée qui prévaut dans le pays et la banalisation de la vie humaine, l'OCNH dit «  tenir toujours à son rôle de vigilance ».

 

 En tant que partie prenante au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), il incombe à l'État haïtien de s'assurer que le droit à la vie et à la sécurité de la population sont respectés. L'État doit prendre toutes les dispositions nécessaires dans l'objectif de punir les auteurs des violations du droit à la vie. L'État doit, de manière urgente, augmenter les capacités opérationnelles de la PNH en lui fournissant des matériels adaptés et en lui offrant des formations adéquates pour lutter efficacement contre les gangs armés qui sévissent dans le pays, demande l’OCNH.

 

 

Daniella Sant-Louis

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