PubGazetteHaiti202005

Haiti Insecurité:-Trois (3) journées d'arrêt de travail dans toutes les institutions catholiques contre le kidnapping

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Après avoir demandé à toutes les institutions catholiques d'observer un arrêt de travail et la célébration des messes dans diverses églises catholiques du pays le 15 avril pour protester contre le kidnapping notamment celui des 10 religieux, servenu le dimanche 11 avril, à Croix-des-Bouquets, les évêques catholiques d'Haïti appellent, en ce 20 avril 2021, à trois autres journées d'arrêt de travail.

« Nous, les évêques catholiques du pays d'Haïti, constatons avec beaucoup de douleur que la situation de nos frères et soeurs qui sont entre les mains de ravisseurs reste inchangée. Tous ceux qui sont remplis d'amour dans leur cœur sont dans l'amertume. 10 jours entre les mains des kidnappeurs, c'en est trop », déclarent les évêques catholiques dans une note rendue publique ce mardi 20 avril.

Cette décision de trois jours d'arrêt de travail survient, soutient la conférence, parce que « malgré tous les appels lancés par l'église, les évêques, les pères, les religieux-ses, les fidèles laïcs, les organisations de la société civile tant nationale qu'internationale, les victimes sont toujours gardées en otage par les bandits qui ne semblent pas vouloir entendre la raison ». Selon la conférence, « En tant que chrétiens et citoyens conséquents, enfants d'une même nation, il faut agir ».

« Il est décidé à ce que toutes les écoles catholiques, presbyterales, congréganistes, universités et toutes les autres institutions catholiques observent une seconde période d'arrêt de travail pendant trois jours: mercredi 21, jeudi 22 et vendredi 23 avril 2021 », annonce la conférence en signe de réaction à l'entêtement des kidnappeurs, en l'occurrence le gang "400 Mawozo".

Au cours des deux premiers jours, « les pères célébreront des messes soit dans la matinée soit dans l'après-midi pour la libération des victimes et la conversion des kidnappeurs et pour la délivrance d'Haïti », indique la note. La conférence demande à tous les pères de réciter après les prêches « la litanie miséricorde du bon Dieu, comme prière universelle ».

Au cours du troisième jour, « à midi pile, les cloches sonneront dans toutes les églises et des séances d'adoration du "saint sacrément", tout en méditant des psaumes tels: 30(29), 144(143), 145(144), 146(145) ». La conférence ajoute que le même vendredi, vers 3 heures, « dans toutes les paroisses le chapelet miséricorde du bon Dieu sera récité et des messes seront célébrées pour clôturer ces trois jours de l'église catholique (pour exiger la libération des religieux enlevés le 11 avril) ».

À travers cette note qui témoigne la désolation de l'église catholique, la conférence des évêques catholiques d'Haïti affirme « qu'au moment qu'ils vont prier pour les autorités de prendre leur responsabilité, ils imploreront la force vivante de Jésus pour combattre toutes forces des ténèbres et de la mort qui nous empêchent de vivre comme des enfants de Dieu en Haïti ».

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le chef des 400 Mawozo « Lanmò San Jou » avait donné un ultimatum de 24h aux proches des religieux pour négocier leur libération. 

 


Juhakenson Blaise

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