PubGazetteHaiti202005

Plus de 1 200 morts entre juillet et septembre 2024, selon l'ONU

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Un nouveau rapport de l’ONU publié mercredi 30 octobre révèle qu’entre juillet et septembre, plus de 1 200 personnes ont perdu la vie en Haïti, soit une hausse de 27 % par rapport au trimestre précédent.

Le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (Binuh) dénombre précisément 1 223 personnes ayant succombé à la fureur des gangs et aux réponses de plus en plus musclées des forces de l’ordre, tandis que 522 autres ont été blessées. Malgré une diminution de 32 % des pertes humaines par rapport au premier trimestre de l’année, ce bilan souligne une recrudescence alarmante de la violence entre le second et le troisième trimestre. 

En comparaison, les trois premiers mois de l’année avaient déjà laissé 1 660 morts dans leur sillage, suivis de 945 victimes entre avril et juin.

Dans ce sombre tableau, un léger recul des enlèvements est toutefois observé au troisième trimestre : 170 cas ont été enregistrés, soit une diminution de 64 % par rapport au début de l’année et de 60 % par rapport au trimestre précédent. 

Cependant, ces chiffres ne sauraient masquer la persistance de violences sexuelles insoutenables, infligées notamment aux femmes et aux jeunes filles, un fléau que le rapport qualifie de tenace et inquiétant.

Or, tandis que ces tragédies ravagent le pays, le Conseil Présidentiel de Transition et le gouvernement de Garry Conille semblent pris dans une lutte fratricide où les enjeux de pouvoir semblent éclipser les urgences sécuritaires de la nation. La rivalité pour le leadership s’intensifie.

Les voix de la société civile s’élèvent de plus en plus, dénonçant ce conflit de pouvoir comme une impasse menaçant l’avenir de la nation. Plusieurs acteurs de la communauté internationale, dont la Caricom, partagent cette inquiétude, soulignant que cette rivalité interne pourrait compromettre le processus de transition politique déjà fragile.


Par: Daniel Zéphyr

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