Le Conseil de l'aviation civile (JAC) de la République dominicaine a publié ce mardi 5 mars la résolution No.46-2024, dans laquelle elle suspend avec effet immédiat les opérations aériennes de passagers et de fret vers la République d'Haïti. Une décision qui aura de véritables conséquences.
Le président de la JAC, José Ernesto Marte Piantini, a déclaré que la mesure avait été adoptée en vertu des attributions qui lui sont conférées par la loi 491-06. Il a déclaré que la décision de suspendre le transport aérien entre les deux nations a un effet immédiat, compte tenu de l'article 9 de la Convention de l'aviation civile internationale qui stipule que chaque État contractant se réserve le droit, dans des circonstances exceptionnelles, pendant une période d'urgence ou dans l'intérêt de la sécurité publique, de restreindre ou d'interdire temporairement et avec effet immédiat les vols sur tout son territoire ou une partie de celui-ci.
Cette fermeture sans précédent de l'espace aérien entre les deux pays est survenue après une série d'incidents violents impliquant des gangs haïtiens, notamment des attaques armées, des enlèvements et des actes de violence généralisée. Ces événements ont suscité des inquiétudes croissantes quant à la sécurité régionale et ont incité la République dominicaine à prendre des mesures proactives pour protéger ses frontières et sa population.
La fermeture de l'espace aérien entre Haïti et la République dominicaine aura des répercussions importantes sur les voyages et les échanges commerciaux entre les deux pays, qui partagent une frontière terrestre commune. Cela pourrait également avoir un impact sur les efforts de coopération régionale et les relations diplomatiques entre les deux nations.
Cependant, cette décision soulève également des questions quant à son impact humanitaire, notamment en ce qui concerne les déplacements des personnes ayant des besoins médicaux urgents, les voyages de famille et les échanges commerciaux essentiels. La fermeture de l'espace aérien pourrait compliquer ces déplacements et entraîner des conséquences négatives pour les populations des deux côtés de la frontière.
Cette décision survient aussi au momemnt où des informations feraient croire que le Premier ministre Ariel Henry voudrait passer par la République dominicaine pour rentrer au pays. La situation s’envenime.
Daniel Zéphyr avec Listin Diario
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