PubGazetteHaiti202005

L'Opération Tèt Ansanb lance un appel au « front commun » aux églises catholiques et protestantes « pour stopper le train de la mort »

Operasyon Tèt Ansanm en conf, archives

L'Opération Tèt Ansanb apporte sa solidarité à la grève de trois jours lancée par la Conférence des évêques d'Haïti (CEH) pour protester contre l'insécurité et prier pour la libération des religieux enlevés le 11 avril 2021 à Croix des Bouquets.  La structure politique invite l'église catholique à renforcer son mouvement. Elle en profite pour lancer, par ailleurs, un appel au « front commun » entre les églises catholiques et protestantes afin de libérer le peuple haïtien qui, dit-elle, traverse le désert de la dictature . 

 


Dans cette lette ouverte publiée ce mercredi pour se solidariser avec l'église catholique dont plusieurs religieux se retrouvent entre les griffes des ravisseurs, la structure « Opérasyon Tèt Ansanm » qui regroupe des anciens députés et sénateurs, félicite la Conférence des Évêques d'Haïti qui « ne reste pas les bras croisés devant la souffrance du peuple haïtien ». 

L’Opérasyon Tèt Ansanb en profite pour demander aux évêques d’intensifier leur mouvement. « Le pouvoir de facto Jovenel Moïse transforme le pays en cimetière pour les cadavres des massacres et des crimes d'État. Face à cette situation, l'église ne peut pas prêcher la tolérance pour que le peuple continue d'être victime », a écrit la structure politique qui dit prendre connaissance de la note de presse de la CEH annonçant la fermeture pendant 3 jours des écoles catholiques, presbytérales, congréganistes et des universités. 

Pour les membres de cette structure politique de l'opposition, cette action ne signifie pas grand chose aux yeux des autorités étatiques qui « trouvent du plaisir dans la souffrance du peuple haïtien ». « Le pouvoir de facto de Jovenel Moïse ne fait preuve d’aucune sensibilité », selon les anciens parlementaires. 

 

« S'il est vrai au nom de la morale, la philosophie, le pardon, la CEH ne peut pas demander au peuple haïtien de « passer en mode dechoukay », toutefois, l'église peut entreprendre d'autres activités pour faire entendre, dans le monde entier, le cri du peuple haïtien pour qu'il y ait une solidarité internationale envers Haïti, capable de l'aider à stopper le train de la mort », croit l'Operasyon Tèt Ansanb.


Les anciens parlementaires et dirigeants politiques lancent un appel au « front commun » à toutes les entités de l'opposition active « en vue de planifier une marche pacifique de trois jours avec la Conférence des Évêques d'Haïti et l'église protestante afin de mettre un terme à ce spectre de la mort ». Par la même occasion, la structure invite « la population à s'unir en vue de renverser Jovenel Moïse dont le mandat constitutionnel est arrivé à terme le 7 février 2021 ». L’Operasyon Tèt Ansanm sollicite l'accompagnement de l'église catholique « afin d'aider le peuple haïtien à traverser le désert de la dictature ».


Ces anciens parlementaires reprennent le slogan de Jovenel Moïse « yon ti tap sou do men » pour signaler à l'église catholique que l'enlèvement des religieux s'inscrit dans cette logique. « Lè yo deside bay gwo tap, se masak yap fè sou legliz la menm jan ak masak Lasalin », préviennent ces anciens élus, appelant l'Église catholique à renforcer leur mouvement pour faire trembler le « dictateur ».


« Il n'y a pas de place à la peur en laissant couler le sang du peuple haïtien par un dictateur », a conclu la note. 

 

Les signataires de la note: les anciens députés Joseph Manès Louis ; Hugue Célestin, Abel Descollines, Jean Danton Leger, Printemps Belizaire, Vikerson Garnier, Guerda B. Alexandre et Bertrand Sinal.

Des anciens sénateurs :  Kelly C. Bastien, Yvon Feuillé,  Jean-Baptiste Bien-Aimé.

                          
D'autres dirigeants politiques : René Civil, Dr Erns Casimir, Rodol Laguerre, Dr Shiller Louidor et Deus Deronneth.

 

 

Par Gazette Haiti

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