PubGazetteHaiti202005

Haiti/Intervention militaire : « Elle n’aura pas lieu », d'après Himmler Rébu

Himmler Rébu

D'après le colonel Himmler Rébu, les hommes au pouvoir ne peuvent pas obtenir l'assistance militaire qu'ils ont demandée à la communauté internationale. Il s'agit de la part du gouvernement d'une méconnaissance et de la géopolitique et du mouvement politique mondial, dit-il.

 

Le colonel Himmler Rébu a fait cette déclaration ce lundi 10 octobre sur les ondes de la radio Magik à l'émission Panel Magik. Selon lui, les dirigeants actuels ne peuvent pas obtenir l’assistance militaire demandée. 

 

« Je crois qu’ils sont très certainement obnubilés par le désir et la jouissance du pouvoir, ce qui les rend aveugles. En sollicitant le déploiement d’une force armée étrangère dans le pays, l’équipe au pouvoir fait preuve de sa méconnaissance de la géopolitique et du mouvement politique mondial », a lâché le colonel. « ils ne peuvent pas obtenir ce qu’ils demandent », a-t-il déclaré, en faisant allusion aux prochaines élections de mi-mandat aux États-Unis.

 

« Le premier pays de la zone qui se donne le pouvoir et le droit d’intervenir, ce sont les États-Unis. Dans les trois mois à venir, ils ne pourront pas se précipiter à faire une intervention militaire en Haïti car, avec les élections de mi-mandat qui vont se dérouler chez eux, un seul soldat qui serait mort en Haïti sera une catastrophe politique pour l’administration de Joe Biden », a expliqué Himmler Rébu.

 

Outre les élections, l’ancien ministre des Sports pense qu'il y a aussi des questions géopolitiques. Il s'est demandé si les Américains risqueraient de buter sur un Véto de la Russie ou de la Chine à l'ONU au cas où c’est l’organisation mondiale qui devrait intervenir.

 

« Il y a un virage à gauche qui s’effectue également dans la zone. Nous ne pouvons pas nier tous ces changements », affirme le colonel Rébu. Pensez-vous que les USA ont la capacité de courir le risque de porter ce dossier devant le conseil de sécurité de l’ONU au risque de subir le veto de la Russie et de la Chine pour une affaire d’Haïti ? », s'est interrogé le dirigeant du Groupe de Réflexion sur Haïti (GREH) qui pense que le meilleur serait une solution interhaïtienne. Ce que prônait l’international dès le début de la crise, a rappelé Himmler Rebu.

 

Le vendredi 7 octobre dernier, une résolution prise en conseil des ministres publiée dans Le Moniteur autorise le chef du gouvernement Ariel Henry à « solliciter et obtenir des partenaires internationaux d’Haïti un support effectif par le déploiement immédiat d’une force spécialisée armée » pour faire face à la crise humanitaire engendrée par l’insécurité provoquée par les gangs armés. 

 

 

 

Par Michner Alfred

Category

Politique

Culture

Economie

Sport