PubGazetteHaiti202005

Carburant/Approvisionnement : le Terminal Varreux et WINECO lancent un SOS  pour la mise en place d'un couloir humanitaire

Entrée Varreux barricadée

Le Terminal Varreux SA et le stockage  pétrolier WINECO SA lancent un SOS pour la mise en place d'un couloir humanitaire, afin de permettre l'approvisionnement en priorité des hôpitaux, des centres de traitement d'eau et des télécommunications.

 

Depuis un certain temps le  pays connait une pénurie de carburant. La situation s'est aggravée durant ces derniers jours. Des hôpitaux ont réduit leurs services, d'autres ont menacé de fermer leurs portes. Plusieurs entreprises ont réduit leurs nombres d'heures et jours de travail, certaines autres ont suspendu leurs activités, tels est le cas de Caribbean Bottling Company (CBC) embouteilleur de l'eau Culligan, le Service Ambulancier (SAM) entre autres. Les compagnies de téléphone cellulaires sont également dans la difficulté de foumir des services à la population haïtienne.

Le Terminal Varreux SA et le stockage  pétrolier WINECO SA ont lancé un SOS à travers un tweet ce mardi pour la mise en place d'un couloir humanitaire accepté et respecté par tous les Haïtiens « afin de permettre l'approvisionnement en priorité des hôpitaux , des centres de traitement d' eau et des télécoms ».

Alors que la rareté de carburant persistait, la cherté de la vie augmentait, le premier ministre Ariel Henry avait annoncé l'augmentation du prix des produits pétroliers. Une annonce qui a soulevé la colère de la population haitienne. 

Suite à cette décision, des membres de la population haïtienne ont gagné les rues dans la zone métropolitaine et dans des villes de province pour  protester contre la cherté de la vie l'insécurité, demander au  premier ministre de faire le retrait de l'augmentation du prix des produits pétroliers et  réclamer son départ. Au cours de ces mouvements de protestation des scènes de pillage, de vadalisme entre autres ont été enregistrés. Des barricades, de pneus enflammés ont été érigés, les activités complètement paralysées.


Dans sa deuxième adresse à la nation dimanche 18 septembre, le Premier ministre Ariel Henry avait assuré que les produits pétroliers étaient disponibles dans les terminaux. Il avait même demandé à la population de déblayer les routes afin de faciliter la circulation des camions-citernes. 

Moins de 24h après l’adresse à la nation du Chef du gouvernement, le Terminal Varreux avait lancé un SOS sur Twitter pour demander le déblocage de son entrée. « Des barricades érigées et des tranchées creusées autour du Terminal Varreux rendent inaccessible l’accès des opérateurs, des employés et des camions. Aussi, WINECO ne peut entreprendre aucun chargement de produits pétroliers, en attendant une normalisation de la situation », avait écrit le Terminal Varreux.

 

Les carburants sont certes disponibles mais le Terminal ne peut effectuer d’opérations de chargement.

Si les barricades de la population ou pneus enflammés des manifestants qui exprimaient leur ras-le-bol contre la hausse du prix de l’essence ont été enlevés, tel n’est pas le cas pour ceux entreposés par le puissant chef de gang Jimmy Cherisier. De retour sur le devant de scène, a décidé de son propre chef de bloquer le passage. Il l’a même revendiqué sur les réseaux sociaux.

« Je suis exactement devant le terminal Varreux. Je me tiens derrière mes barricades . Tu (Ariel Henry) pourras rentrer au Terminal qu’après nous avoir tous tués », a déclaré Jimmy Cherisier alias Barbecue, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Le Caïd se trouvait au milieu d’un brouillard de fumée de pneus servant de barricades. On l'a aussi vu montrer  son arsenal d'armes, comme pour dire qu'il est prêt à se battre.


La semaine dernière un convoi de 5 camoins qui prenait la direction du Terminal Varreux, a été attaqué par balles par des bandits armés de la zone. Le convoi était obligé de rebrousser chemin, selon un média de la capitale.

La population ne décolère pas. La rentrée des classes prévue pour hier 3 octobre 2022 a été complètement boudée en Haïti. Très tôt ce mardi, des rues ont été complètement barricadées. Le commerce, le transport en commun étaient au point mort. Les portes des institutions de l’administration publique, des banques, des supermarchés et des maisons de transfert sont restées fermées. 

 

 

 

 

Par Daniella Saint-Louis

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