De longues files d’attente sont encore visibles ce lundi 2 mai 2022 dans les stations de service qui se trouvent dans la région métropolitaine et ses environs. Ce fait survient alors que deux cargaisons comportant plus de 300 000 barils de produits pétroliers ont été distribués dans les différents terminaux. Le calvaire n’a toujours pas touché à sa fin.
Le vendredi 29 avril 2022, le bureau de monétisation des programmes d'aide au développement avait informé de l’arrivée du bateau M/T ALPINE MATHILDE ALPIN avec une cargaison de 72,500 barils de gazoline à la rade de Port-au-Prince. Une partie de sa cargaison a été déchargée au Terminal de Thor et l’autre au terminal Varreux où le bateau a accosté samedi dans la matinée.
Le lendemain (samedi 29 avril 2022), un deuxième bateau avec 260 000 barils de produits pétroliers a fait, lui aussi, son apparition. Ce bateau contenait en détail 127 000 barils de gazoline et 133 000 barils de diesel.
Dans la foulée, en vue d’approvisionner au grand nombre les différentes stations de service de Port-au-Prince et les zones avoisinantes, le bureau de monétisation des programmes d’aide au développement avait indiqué que les terminaux de Thor et de Varreux travailleraient toute la journée du dimanche 1er mai 2022.
Selon nos constats, la grande majorité des stations de services de la région métropolitaine et ses environs ne sont toujours pas alimentées. Jusqu’à ce lundi 2 mai 2022 dans la matinée, de longues files d’attente ont été constatées dans plusieurs pompes à essence.
Un chauffeur de motocyclette dénommé Hercule James rencontré ce matin affirme être sur sa quatrième pompe à essence. Son véhicule à sec, il poursuit son chemin avec son gallon jaune dans l’espoir de trouver de l’essence dans les rares pompes qui en servent. Finalement, Hercule James devra se résigner et prendre le gallon dans le commerce informel.
Sur les trottoirs, au bord de certaines rues, des récipients remplis de gazoline sont étalés. Hercule James n’a pas d’autre choix que de s’ approvisionner dans l’informel, avec prix revu à la hausse.
Entre-temps, cette énième rareté de carburant impacte sur les prix des transports qui ont déjà doublé voire triplé ces derniers jours. De plus, les prix des produits pétroliers dans l’informel ont aussi quadruplé.
Tentant de prendre ses distances par rapport à la situation, le bureau de monétisation des programmes d'aide au développement avait rappelé lors du début de la rareté que l’Etat avait légué la responsabilité de distribution et d’approvisionnement du marché aux mains du secteur pétrolier.
En réaction, le secteur pétrolier par l’entremise de l’Association des professionnelles du pétrole (APPE) a clarifié que les prix à la pompe résultent d’une décision souveraine de l’État. Elle a appelé l’Etat à verser régulièrement les subventions aux compagnies pétrolières, pour que les importations des produits pétroliers puissent s’effectuer d’une manière régulière.
Par : Daniel Zéphyr
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