PubGazetteHaiti202005

L'ex-président du Honduras, Juan Orlando Hernandez extradé vers les États-Unis

AP - Elmer Martinez

À peine deux mois après son départ du pouvoir, Juan Orlando Hernandez, qui n'a désormais plus aucun recours, quitte le pays. La Cour suprême de justice hondurienne en a décidé ainsi. La justice américaine l'accuse d'avoir transformé son pays pendant les huit années de sa présidence en véritable narco-État. Lui continue de clamer son innocence. 

Selon les procureurs de New York, Juan Orlando Hernandez a fait du Honduras l'une des principales plaques tournantes du narcotrafic en Amérique latine. Grâce à sa protection, des cartels de pays comme le Mexique ou le Venezuela ont pu acheminer des centaines de tonnes de cocaïne vers les États-Unis. En échange, l'ex-chef d'État a reçu des millions de dollars de pots-de-vin. De l'argent avec lequel Juan Orlando Hernandez a financé notamment ses campagnes électorales. 

En tant que chef de l'État hondurien, le conservateur de 53 ans s'était pourtant présenté comme le champion de la lutte anti-drogue. Sous sa présidence, plus de 20 narco-trafiquants avaient été extradés vers les États-Unis. Dans une lettre écrite depuis la prison, Juan Orlando Hernandez a encore une fois clamé être justement victime de la vengeance de ces membres de cartels qui tenteraient de négocier leurs peines à New York en l’accusant.
 
S'il est reconnu coupable, Juan Orlando Hernandez risque la prison à perpétuité. Lundi 28 mars, à Tegucigalpa, des centaines de personnes ont fêté l’extradition annoncée de l’ancien président comme la fin de l'impunité au Honduras.

 

Gazette Haiti avec AFP

Politique

Culture

Economie

Sport