PubGazetteHaiti202005

Ariel Henry: « il existe aucun moyen légal ou constitutionnel pour choisir un président provisoire légitime »

Ariel Henry, premier ministre

Le premier Ariel  Henry a une nouvelle fois tranché dans le débat voulant qu'un exécutif bicéphale soit installé dans le pays après le 7 février 2022 considéré pour certains comme la fin de mandat de Jovenel Moïse. Alors que Montana et le congrès de Louisiane multiplient les initiatives, le premier ministre rappelle à qui veut l'entendre qu'il n'y aura pas de président au Palais National avant les élections:

«  Qu’on se le dise, le prochain locataire du palais national sera un président élu librement et démocratiquement par la majorité du peuple haïtien. 
Dans le contexte actuel, je tiens à rappeler aux uns et aux autres, qu’il n’existe aucun moyen légal ou constitutionnel pour choisir un président provisoire légitime. Personne n’a une telle autorité », a déclaré Ariel Henry en marge de la cérémonie d'installation du nouveau ministre de la culture Emelie Prophète ce lundi.

Ariel Henry fait a nouveau un appel au dialogue 

Le premier ministre Ariel Henry a tendu une nouvelle fois la main aux initiateurs de l'accord de Montana aussi qu'aux acteurs du congrès de Louisiane pour se joindre à lui: 

 

« Aujourd’hui, je veux encore une fois publiquement, tendre une main fraternelle à mes compatriotes, aussi bien à ceux du groupe de Montana que ceux qui, ici ou ailleurs, sont engagés dans d’autres initiatives. 

Je veux croire qu’ils sont de bonne foi et veulent sincèrement que quelque chose change dans notre pays.

Non à la chaise musicale et à l'instabilité ».

Toujours dans son discours, le chef de la primature invite les autres acteurs à travailler à la stabilité du pays les invitant au passage à mettre de côté leurs intérêts personnels au profit du pays :

«  L’instabilité politique nous a déjà couté trop cher.  Il est du devoir de tous les démocrates haïtiens de laisser de côté leurs ambitions partisanes immédiates et de mettre le cap sur la création d’un environnement sûr et stable propice à la relance des activités économiques et à l’organisation des élections.

Le temps n’est pas aux querelles de chapelle ni aux luttes fratricides pour la conquête d’un pouvoir éphémère.  Dans cette conjoncture difficile, nous ne pouvons pas nous engager dans le jeu de chaise musicale à la tête de l’État » tout en dénonçant le recours à la violence contre des responsables de l’Etat. 

Fomation du CEP, de l'Assemblée Constituante et d'une autorité de Contrôle et de suivi 


Le premier Ariel Henry a par ailleurs informé qu'il travaille à la mise en place d'un nouveau CEP, de l'Assemblée Constituante et d'un Organe de contróle et et de suivi. Grâce aux pourparlers engagés, bientôt ces organes seront crées, promet-il : 


« J’ai repris, depuis plusieurs jours, des consultations avec les secteurs concernés par la mise en place des organes prévu  par l’Accord. J’ai la ferme conviction que bientôt, très bientôt, nous aurons un Conseil Électoral Provisoire crédible, une Assemblée Nationale Constituante représentative et une Autorité de Contrôle et de Suivi fiable », a indiqué Ariel Henry.

Le premier ministre a fait ces déclarations suite à l’annonce des initiateurs de l’accord Montana selon laquelle les noms dirigeants de la transition seront connus le 31 janvier et à la désignation de l’économiste Fritz Jean comme président provisoire par le sommet de Louisiane; décision à laquelle l’intéressé n’a pas adhéré se disant attaché à l’accord Montana. 

 

 

 

Par Juhakenson Blaise 

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