PubGazetteHaiti202005

Traite des personnes : la Fondasyon Je Klere appelle à la protection des victimes et à la sanction des bourreaux

Fondation Je Klere

À l'occasion de la Journée mondiale de la dignité des victimes de la Traite des êtres Humains (TEH) ce 30 juillet, la Fondasyon Je Klere (FJKL) appelle à la protection des victimes et à la sanction contre les bourreaux. La FJKL critique l'échec de l'État  tant dans son rôle de prévention que dans celui de répression de l’infraction « Traite des personnes ». 

 

La violence armée dans les quartiers pauvres, la précarité et la domesticité représentent, en Haïti, des terrains fertiles pour le développement de la traite des personnes, a signalé la Fondasyon Je Klere en marge de la Journée mondiale de la Traite des personnes.

 

À Port-au-Prince, dans la sortie Sud de la capitale, des milliers de familles fuient la guerre entre gangs armés, laissant leur domicile sans rien récupérer. Tout ça dans le silence total de l'État et l'impuissance des forces de l'ordre. Des familles haïtiennes sont victimes au quotidien de la Traite des personnes.

 

Si la FJKL dit constater qu’en Haïti un effort normatif est fait pour punir l’infraction "Traite des Êtres humains (TEH)" avec l’adoption de la loi du 30 avril 2014 contre la traite des personnes, l'organisation des droits humains déplore que l’adoption par l’État haïtien de cette loi sur la lutte contre la Traite des personnes demeure au stade de proclamation. 


En effet, la FJKL dit voir très peu d’efforts consentis pour rendre effectives les dispositions de cette loi.


La FJKL note que plus de six (6) ans après l’entrée en vigueur de cette loi, les catégories les plus vulnérables à ce phénomène, comme les enfants et les femmes, n'ont toujours pas bénéficié de la protection prévue par la loi du 30 avril 2014. 


« Plus de 70 % des victimes de la traite sont des femmes et des filles, et trois (3) sur quatre (4) d’entre elles subissent une forme quelconque d’exploitation sexuelle. Cela doit cesser ! », s'indigne la FJKL qui regrette par ailleurs que plus de quatre cent mille (400.000) enfants sont en situation de domesticité et plus de deux cent quatre-vingt-six mille (286.000) d'entre eux, âgés de moins de 15 ans, sont exposés à l'exploitation sous toutes ses formes. 

« La loi du 30 avril 2014 contre la traite des personnes est très peu connue au niveau des autorités policières et judiciaires. L’État échoue, malgré la loi, tant dans son rôle de prévention que dans celui de répression de l’infraction Traite des personnes », constate la FJKL.

L'organisme des droits humains rappelle aux autorités l’obligation qui leur est faite de prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants. « Il est plus qu’urgent de promouvoir, de faire respecter et d’appliquer la loi du 30 avril 2014 sur la lutte contre la traite des personnes en Haïti », soutient la FJKL. 


La FJKL fait remarquer que la Traite des Êtres humains (TEH) ou traite des personnes (TDP) se traduit en des formes diverses et variées d’exploitation des êtres humains comme l’exploitation sexuelle, la prostitution forcée, l’esclavage y compris l’esclavage domestique, le trafic d’organes, le travail forcé, le mariage forcé, la mendicité forcée, la criminalité forcée (enfants soldats)… 

 

 

 

Par Michelson Césaire

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