PubGazetteHaiti202005

Affaire Me Dorval : les policiers qui assuraient la sécurité du juge instructeur, désarmés par la direction logistique de la PNH 

Me Monferrier Dorval

Dans une correspondance adressée au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) en date du jeudi 17 juin sur le dossier de l’assassinat de Me Monferrier Dorval, le juge instructeur Renord Régis informe avoir remis à la direction logistique de la police nationale d'Haïti l'arme à feu qui était mise à  sa disposition. Dans ce même cadre, plusieurs autres armes à feu des policiers qui assuraient la sécurité du juge ont été retournées à la direction générale de logistique de la PNH.
 
L’instruction du dossier de l’assassinat de Me Monferrier Dorval est pratiquement bloquée  au Parquet du Palais de Justice de Port-au-Prince. Le Commissaire du Gouvernement, Claude Bed-Ford, retient les ordonnances du magistrat Renord Régis demandant à comparaître certaines personnes par devant son Cabinet dans le cadre de cette affaire 
 
Jusqu’à présent rien n'est encore fait. L’instruction n’avance pas. Les personnes citées à comparaître ne sont pas au courant quand elles doivent se présenter par devant le Cabinet d’instruction du juge Renord Régis. L’épouse du président Jovenel Moïse, citée à comparaître, elle aussi dans la liste de ces personnes, accompagne actuellement son mari qui est en voyage officiel en Turquie au forum de la diplomatie d'Antalya.
 
Ajouté à cela, la Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti à travers sa direction logistique a fait désarmer les policiers qui assuraient la sécurité du juge. En date du jeudi 17 juin, plusieurs correspondances de la part du Juge Renord Regis ont été adressées à la directrice logistique de la police nationale d’Haïti, Ghislène Désire pour lui informer le retour de ces armes à feu mis à la disposition des agents de la police pour sa sécurité.
 
« Madame la Directrice, mon agent de sécurité rapproché, Latson Dominique, vient de recevoir un appel à 11h : 17 Am de votre bureau (37320052) tendant au retour de l'arme à feu que vous avez mise à ma disposition et je vous la retourne immédiatement », peut-on lire dans l'une des correspondances qui porte la signature du Juge d’instruction Renord Régis 
 
 
 
Environ 10 mois après l’assassinat du Bâtonnier Me Monferrier  Dorval, l’instruction relative à cet assassinat est pratiquement à l’arrêt. Les pièces à conviction dans le cadre de ce dossier avaient disparu au greffe du Parquet quelques mois après l’assassinat. 
 

 

 

 

Par Fenel Pélissier

Politique

Culture

Economie

Sport