PubGazetteHaiti202005

Haïti placé sur « une liste de 23  pays identifiés comme transit ou producteurs de drogues illicites  » par Donald Trump

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Le président américain Donald Trump a placé Haïti sur une liste de pays identifiés comme principaux lieux de transit de drogue ou producteurs de drogues illicites pour l’exercice 2026, selon une note publiée par le département d’Etat américain.

Le président des États-Unis, Donald Trump a soumis au congrès américain une liste de pays identifiés comme principaux pays de transit de drogue ou producteurs de drogues illicites pour l’exercice 2026. Cette liste comprend 23 pays dont Haïti et la République Dominicaine.

«En vertu de l'autorité qui m'est conférée en tant que Président par la Constitution et les lois des États-Unis, y compris l'article 706(1) de la loi sur l'autorisation des relations étrangères, exercice financier 2003 (loi publique 107-228) (FRAA), j'identifie par la présente les pays suivants comme principaux pays de transit de drogue ou principaux pays producteurs de drogues illicites : l'Afghanistan, les Bahamas, le Belize, la Bolivie, la Birmanie, la République populaire de Chine (RPC), la Colombie, le Costa Rica, la République dominicaine, l'Équateur, le Salvador, le Guatemala, Haïti, le Honduras, l'Inde, la Jamaïque, le Laos, le Mexique, le Nicaragua, le Pakistan, le Panama, le Pérou et le Venezuela », écrit le président américain.

« Conformément à l'article 706(2)(A) de la FRAA, je désigne par la présente l'Afghanistan, la Bolivie, la Birmanie, la Colombie et le Venezuela comme ayant manifestement manqué, au cours des 12 derniers mois, à leurs obligations en vertu des accords internationaux de lutte contre le trafic de stupéfiants et à prendre les mesures requises par l'article 489(a)(1) de la FAA. Cette décision comprend les justifications des désignations de l'Afghanistan, de la Bolivie, de la Birmanie, de la Colombie et du Venezuela, conformément à l'article 706(2)(B) de la FRAA. J'ai également déterminé, conformément aux dispositions de l'article 706(3)(A) de la FRAA, que l'aide des États-Unis à la Bolivie, à la Birmanie, à la Colombie et au Venezuela est vitale pour les intérêts nationaux des États-Unis. »

Toutefois, il a souligné que « la présence d'un pays sur la liste susmentionnée ne reflète pas nécessairement les efforts de son gouvernement en matière de lutte contre la drogue ni son niveau de coopération avec les États-Unis.»

Le président américain a alerté sur le danger que représente le trafic de fentanyl et d'autres drogues illicites mortelles aux États-Unis perpétré par le crime organisé transnational dans le pays et sur la santé publique. Selon Trump, ce trafic est l’un des principaux causes de décès chez les Américains de 18 à 44 ans. Plus de 40 % des Américains connaissent quelqu'un décédé d'une overdose d'opioïdes, et en 2024, les États-Unis comptaient en moyenne plus de 200 décès par jour dus aux drogues illicites.

Le chef d’Etat américain refuse d’accepter cette situation et s’engage à  mobiliser la puissance américaine et toutes ses ressources pour lutter contre ce trafic qui représente une menace grave pour la nation américaine.

Donald Trump a indiqué avoir renforcé la sécurité des frontières en mobilisant l’ensemble des forces de l’ordre et les moyens militaires nécessaires pour garantir la souveraineté et protéger le territoire américain. Il a également affirmé que les décès par overdose ont un peu diminué. 

« Premièrement, j'ai sécurisé nos frontières en utilisant toute la gamme des forces de l'ordre et des ressources militaires nécessaires pour préserver la sécurité et la souveraineté de notre nation. Pour la première fois en quatre ans, notre frontière n'est plus une véritable passoire pour les cartels de la drogue, les trafiquants d'êtres humains et tous ceux qui voudraient nuire à notre pays. Des vies américaines sont sauvées, et les décès par overdose commencent enfin à diminuer significativement pour la première fois depuis plus de dix ans ». a-t-il déclaré.

D’autres mesures ont été également prises pour combattre ce trafic. Les États-Unis ont affirmé avoir multiplié des efforts pour permettre la coopération entre ses voisins nord-américains afin de faire face à la menace de la drogue et de contribuer à la lutte contre celle-ci. 

Donald Trump a rappelé que son administration travaille en étroite collaboration avec la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum dans la lutte contre le trafic de fentanyl et d’autres drogues en vue de garantir la sécurité sur la frontière sud-ouest. Il a précisé que « le gouvernement mexicain a encore beaucoup à faire pour cibler les chefs des cartels, leurs laboratoires clandestins, leurs chaînes d'approvisionnement en précurseurs chimiques et leurs financements illicites. »

Par ailleurs, les États-Unis exhortent le Mexique à travailler davantage pour traduire en justice les chefs des cartels et démanteler les réseaux illicites impliqués dans la production et le trafic de drogue.  

Ils ont réitéré leur engagement à coopérer avec le Mexique ainsi que d’autres pays pour contrer ces menaces.

Il faut rappeler que Haïti fait déjà partie de la liste des 12 pays dont les ressortissants sont interdits de fouler le sol américain par l’administration Trump  pour « se protéger des terroristes étrangers ».


Les résidents permanents légaux, les détenteurs de visa existants, certaines catégories de visas et les personnes dont l'entrée sert les intérêts nationaux américains ne sont pas ciblés par cette interdiction, selon CNN. 

Cette décision avait été prise par l’administration Trump après la désignation de la coalition criminelle « Viv ansanm » et le gang « gran grif » comme organisations terroristes étrangères et mondiales en mai dernier. 

Par: Daniella Saint-Louis

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