Le pasteur Marco a réagi au micro de Radio Mega suite au carnage dont ont été victimes ses fidèles à Canaan après qu’il les a mobilisés à s’attaquer aux bandits armés. « 95% de mes fidèles n’ont pas été touchés », précise l’homme de Dieu. Il déclare que « ceux qui ont été tués sont ceux qui ont perdu la foi en prenant la fuite…».
Il s’agissait de sa première prise de parole après le carnage à Canaan. Le Pasteur Marco, sur radio Mega, a tenté d’expliquer ce qui s’est passé samedi dernier. D’entrée de jeu, l’homme de Dieu indique que 95% de ses fidèles n’ont pas été touchés malgré les balles des bandits qui se sont déversées dans la foule. Il fait savoir que ceux qui ont été tués sont ceux qui ont perdu la foi en prenant la fuite, atterrissant dans les maisons des bandits.
« 95% nan fidèl mwen yo katouch ap tonbe sou yo pa gen moun ki pèse non. Moun ki mouri yo se moun ki rantre kache nan kay. Mwen panse si moun lan kouri li rantre ale kache se nan kay bandi yo. Menm si moun lan te pèdi lafwa si l te kouri fè menm kote ak foul la li pa t ap mouri », répond-il à une question de Romanes Samedi.
Pour se dédouaner subtilement des faits, le pasteur Marco a fait remarquer que si l’Etat avait bien mené sa mission, il n’aurait jamais pensé à prendre une décision pareille pour déloger les bandits. « Si m te mouri anlè a, m t ap di mwen mouri pou peyi m », soutient-il.
Par ailleurs, il se dit encore prêt à emprunter cette voie s’il arrive à trouver le concours de la Police Nationale d’Haïti, incluant les unités spécialisées.
Peu après les faits, les rumeurs faisaient croire qu’il serait touché par balles et transporté à l’hôpital. Rumeur que l’homme de Dieu a démenti énergiquement, précisant qu’il a été blessé par un objet.
Dans un communiqué de presse acheminé à la rédaction ce dimanche 27 août 2023, la Mairie de la Croix-des-Bouquets a critiqué avec véhémence la décision « irréfléchie » du pasteur Marcorel Zidor dit Marco, appelant ses fidèles à s’attaquer au chef de gang de Canaan ti Jeff. La Mairie a exigé que « l’action publique soit mise en mouvement contre ceux qui sont impliqués dans ce forfait ».
La Police Nationale d’Haïti a aussi réagi en affirmant « (avoir) pris les dispositions pour empêcher aux manifestants d’atteindre le fief de Canaan, craignant le pire pour la population ». La PNH a informé avoir diligenté « une enquête à travers la Direction Centrale de la Police Judiciaire en vue de fixer les responsabilités de tous les auteurs ».
Par: Daniel Zéphyr
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