
Intervenant jeudi 29 juin 2023 à l’émission Le Rendez-vous avec Volcy Assad, le leader de la structure politique UNIR Clarens Renois, instigateur de la déclaration conjointe de Kingston a confié que les structures signataires de cette déclaration sont toujours d’avis pour continuer le dialogue à Port-au-Prince. Il indique que les structures sont déterminées à parvenir à un dégel de la crise.
Depuis l’échec du dialogue de Kingston, le processus a stagné. Le gouvernement met le cap sur d’autres chantiers comme la mise en place du Conseil Électoral Provisoire ou encore la modification de la constitution. Les structures signataires de la «déclaration conjointe» de Kingston se font aussi discrètes. Toutefois, selon Clarens Renois, les signataires n’ont pas changé de posture.
« Le groupe existe encore. Il n’est pas fondé dans l’objectif d’une prise de pouvoir mais dans l’objectif de corriger une situation. Nous continuons à se réunir. Il y a un souci de continuer de réfléchir sur une perspective de sortie de crise », précise Clarens Renois, invité de l’émission « Le Rendez-Vous avec Volcy Assad ».
Si ces structures sont là dans une perspective de sortie de crise, leur démarche de se rallier n’a pas pu contraindre le Premier Ministre à signer la déclaration de Kingston.
Ces structures dont Fanmi Lavalas, Montana, UNIR, EDE, la Force Louverturienne Réformiste, En Avant, PHTK, OPL, Nou Pap Domi, Collectif des Partis Politiques du 30 Janvier, MOPOD ont proposé une forme de gouvernance en 4 points. Ils ont préconisé un exécutif bicéphale composé d'un Collège présidentiel et d'un Gouvernement d'unité nationale dirigé par un Premier Ministre en vue du rétablissement du pouvoir exécutif. Le document ne mentionne pas le nom du Dr Ariel Henry.
Ce gouvernement, selon les signataires, devra créer les conditions nécessaires pour inspirer confiance à la population ; instaurer un climat de sécurité favorable à la reprise des activités économiques, aux réformes et à la tenue d'élections crédibles et inclusives ; satisfaire les priorités définies dans une feuille de route tenant lieu de termes de référence pour la transition. De plus, les signataires proposent la mise en place d'un Comité de suivi constitué entre autres de représentants de la CARICOM.
Ces propositions ont été rejetées d’un revers de main par le premier ministre et ses alliés du 21 décembre. Ils ne jugent que pour un exécutif monocéphal avec le Premier Ministre Ariel Henry soutenu par un gouvernement inclusif d’unité nationale.
Prêtes à continuer le dialogue
Toutefois, malgré l’échec de ce dialogue à la Jamaïque, les structures politiques espèrent arriver à un consensus capable de paver la voie à un dégel de la crise. « Le groupe est toujours là. Nous travaillons en concertation. Nous sommes en réunion constamment en vue de peaufiner notre position dans la perspective du 2eme tour des négociations de la Caricom », rapporte Clarens Renois.
Selon l’invité de l’émission, les structures politiques ont écrit à la Caricom pour aviser qu’elles sont prêtes à poursuivre le dialogue à Port-au-Prince conformément aux engagements pris à Kingston. « On leur a dit aussi qu’on aimerait qu’ils commencent à communiquer avec nous », dit-il.
Le mutisme du groupe après le dialogue de Kingston fait planer des doutes autour de leur homogénéité. Clarens Renois tente de rassurer : Je peux dire que dans l’idée et dans l’esprit, ça reste comme avant. Toutefois, il y a des gens qui sont plus fermes dans des positions que d’autres ».
La Caricom après l’échec du dialogue de Kingston avait promis de rentrer à Port-au-Prince dans le but de rencontrer des acteurs n’ayant pas pu faire le déplacement. Des semaines après, aucune communication n’a été faite autour de cette mission.
Par : Daniel Zéphyr
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