Pour la première fois depuis six décennies, l'Assemblée nationale a fait chuter un Premier ministre en adoptant une motion de censure. Le gouvernement de Michel Barnier aura été le plus court de l'histoire de la Vᵉ république.
Le sort de Michel Barnier et de son gouvernement a été scellé ce mercredi 4 novembre à 20h20 à l'Assemblée Nationale dans un contexte inédit : la gauche et l'extrême droite ont uni leurs voix pour destituer le maintenant ex-Premier ministre.
La censure initiée par la gauche et l'extrême droite a remporté 331 voix, soit beaucoup plus que la majorité requise. Le Premier ministre Michel Barnier doit maintenant remettre sa démission au président Emmanuel Macron.
"À Emmanuel Macron de s'en aller"
La France insoumise, par la voix de la présidente du groupe à l'Assemblée Mathilde Panot, a une nouvelle fois demandé "à Emmanuel Macron de s'en aller", réclamant "des présidentielles anticipées", quelques instants après la chute du gouvernement de Michel Barnier à l'Assemblée.
"La censure inéluctable a eu lieu. Même avec un Barnier tous les trois mois, Macron ne tiendra pas trois ans", renchérit le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon. L'avenir d'Emmanuel Macron, dont le mandat va jusqu'en 2027, n'est cependant pas lié, du point de vue de la Constitution, à la censure du gouvernement du Premier ministre Michel Barnier.
L'extrême droite réagit aussi dans la foulée. La présidente du groupe Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a promis qu'elle "laissera travailler" le futur Premier ministre pour "co-construire un budget acceptable pour tous".
Le camp présidentiel déboussolé
Parmi la pluie de réactions politiques, le désespoir du camp présidentiel est palpable. "Le RN et le NFP ont mêlé leurs voix pour déstabiliser le pays", juge le ministre de l'Économie, Antoine Armand.
Le président de la République doit s'exprimer jeudi 5 novembre à 20h(heure française)
Avec TV5 Monde
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