Le mot d’ordre lancé hier dimanche 14 janvier 2023 par l’ancien chef rebelle Guy Philippe n'a pas été largement suivi pour ce lundi mais certaines communes du pays dont Jérémie, Miragoâne, Ouanaminthe, Carrefour ont répondu à l'appel. Toutefois, rien n’est à signaler dans les communes de Port-au-Prince, Delmas et Pétion-Ville.
Hier, l’ancien commissaire de police Guy Phillipe avait appelé à la désobéissance civile pour forcer le Premier ministre Ariel Henry à rendre le pouvoir. Dans certaines villes du pays, une situation de tension règne.
À Jérémie, les mots d’ordre lancés par Guy Philippe pour dénoncer la mauvaise gouvernance du Premier ministre Ariel Henry, l'insécurité ont été particulièrement respectés. Selon les informations parvenues à la rédaction, les écoles, les institutions publiques, privées ainsi que le commerce ont fermé leurs portes.
A Miragoâne, une foule a gagné les rues pour éxiger la démission du premier ministre Ariel Henry. Toutes les activité paralysées. Les portes des établissements scolaires, des administrations publique et privée sont restées fermées. Selon les informations que nous détenons, le transport en commun est complètement réduit en terme d’activités. Des protestataires ont été remarqués dans les rues de la cité de Fernand Hibbert.
A Ouanaminthe, dans le département du Nord-Est, les grandes entreprises n’ont pas fonctionné, les écoles ont gardé leurs portes fermées. Les institutions publiques n’ont pas fonctionné. Certaines ont tenté de fonctionner mais les manifestants ont procédé à leur fermeture. Seule la douane a fonctionné ce lundi. Les banques commerciales sont restées fermées. Des protestataires ont été vus avec des armes de pointe. Des barricades de pneus enflammés ont été érigés dans certaines rues de la ville.
A Carrefour, des centaines de personnes ont gagné les rues pour exiger la démission du premier ministre Ariel Henry. Le petit commerce a été partiellement paralysé. Le transport en commun était plutôt timide.
A Léogane, les activités fonctionnent normalement. Les écoles ont reçu les écoliers comme à l’accoutumée. Le petit commerce a fonctionné. Les grandes entreprises ont ouvert leurs portes.
Au niveau de la région métropolitaine de Port-au-Prince, le mot d’ordre n’est pratiquement pas respecté. Les grandes entreprises ont ouvert leurs portes. À Port-au-Prince, Delmas et Pétion-Ville, rien n’est à signaler. Guy Philippe n’a toujours pas visité ces régions dans le cadre de sa tournée.
Malgré le mot d’ordre de Guy Philippe, la Police Nationale d’Haïti n’a pas communiqué de nouvelles mesures pour contrer une éventuelle vague de violences dans le pays. Les forces de l’ordre fonctionnent comme d’habitude.
Depuis hier dimanche, des tirs nourris retentissent dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince. Les premiers éléments d’information font état d’affrontements armés. Cette situation arrive pile au moment où Guy Phillipe, commissaire de police, ayant purgé sa peine aux USA pour blanchiment d’argent lié au trafic de drogue, appelle à la désobéissance civile.
Selon le mot d'ordre de Guy Philippe, la population doit investir les bureaux publiques dont la résidence officielle du premier ministre Ariel Henry prenant en exemple l'expérience de Srilanka où le peuple avait chassé le pouvoir.
Par: Daniel Zéphyr
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