Près d'un mois après avoir déclaré au Conseil de sécurité des Nations-Unies que « tout était globalement sous contrôle », le ministre des Affaires étrangères haïtien, Jean Victor Généus, intervenait encore une fois au Conseil ce lundi 17 octobre 2022 lors d’une réunion sur la demande d’envoi de troupes étrangères faite par le gouvernement haïtien auprès de la communauté internationale. Cette fois-ci, le Chancelier haïtien a dressé un tableau sombre du pays en proie à une crise humanitaire et sous le contrôle des gangs armés.
Ce lundi 17 octobre 2022, le ministre des Affaires étrangères haïtien, Jean Victor Généus, était une fois de plus au Conseil de sécurité des Nations-Unies qui s'est réuni à New-York. Cette fois-ci, contrairement à son passage le 22 septembre dernier où il avait déclaré que « tout es globalement sous contrôle » dans le pays, le Chancelier a plutôt dessiné un portrait sombre et inquiétant du pays.
« J'ai la délicate mission de porter devant le Conseil de sécurité le cri de détresse de tout un peuple de tout un peuple qui souffre, et de dire à haute voix que les Haïtiens ne vivent pas, ils survivent », a-t-il déclaré.
Jean Victor Généus s'est, a-t-il dit, fait porte-parole de 4 millions d'enfants qui ne peuvent pas encore aller à l'école, des filles et femmes violées par les bandits, des innocents assassinés.
« M. le président, ces derniers temps, on assiste à une dégradation de la situation socio-économique du pays », a indiqué le ministre, ajoutant que le pays est au bord d'une crise humanitaire catastrophique avec le Terminal Varreux bloqué faisant perdurer la pénurie de carburant, des hôpitaux fermés alors que le choléra a connu une résurgence dans le pays.
Par ailleurs, la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU s'est terminé sans décision claire sur la requête d'Haïti auprès de la communauté internationale d'une intervention militaire étrangère pour freiner les gangs armés et débloquer le Terminal Varreux pour la distribution du carburant.
Par: Michner Alfred
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