Le 17 octobre prochain marquera le 216ème anniversaire de l’assassinat du père fondateur de la nation Jean Jacques Dessalines. Jean Charles Moīse veut profiter de cette commémoration pour dire non à la présence des troupes étrangères sur le sol haïtien. Il annonce une grande manifestation devant l’ambassade américaine.
Intervenant ce mercredi 12 octobre à l’émission Matin Débat sur la radio éclair, le leader de la structure politique Pitit Desalin Jean Charles Moïse a lancé une manifestation pour ce 17 octobre 20222 devant l’ambassade américaine en vue de protester contre le probable déploiement d’une force militaire étrangère en Haïti.
Alors qu’il était au cœur d’une manifestation au Trou du Nord ce mercredi ayant drainé une foule compacte, l’ancien Sénateur Jean Charles Moise s’est insurgé contre la demande du Premier Ministre auprès de la communauté internationale pour le déploiement d’une force militaire étrangère en Haïti. Il en a profité pour lancer une manifestation pour ce 17 octobre devant l’ambassade américaine.
« J’avais dit à Ariel Henry qu’il n’y aura pas de pause. Nous allons devant l’ambassade américaine pour empêcher les soldats de fouler le sol. Nous voulons afficher le désaccord du peuple haïtien », explique Jean Charles Moïse en marge de cette manifestation.
Le jeudi 6 octobre 2022, une résolution prise en Conseil des ministres a mandaté le Premier Ministre Ariel Henry de demander une intervention des forces étrangères en Haïti. Cette résolution a été publiée plus tard, soit le vendredi 6 dans le Moniteur.
Par cette publication, le gouvernement a rendu officielle la décision de demander l’intervention des forces étrangères en Haïti. Pour soutenir sa décision, le conseil des ministres s’est dit alarmé par les risques d'une crise humanitaire majeure due au brusque constat de la résurgence du choléra, ajoutée à la détérioration accélérée de la situation sécuritaire sur toute l'étendue du territoire national.
Selon la résolution, cette force militaire étrangère aura à créer un climat sécuritaire devant permettre au gouvernement de lutter efficacement contre le choléra, de favoriser la reprise de la distribution du carburant et de l'eau potable à travers le pays, le fonctionnement des hôpitaux, le redémarrage des activités économiques, la libre circulation des personnes et des biens, et la réouverture des écoles.
Depuis cette résolution, les manifestations se sont intensifiées à travers toutes les grandes villes du pays. En ce début de semaine, les manifestations ont déjà fait au moins 4 morts et des dizaines de blessés.
Ce mercredi, un calme apparent règne sur la Capitale et ses environs. Aucune manifestation n’a été signalée. Cependant, les activités dont le transport en commun reste paralysé en raison de la pénurie de carburant dans les pompes à essence.
Par : Daniel Zéphyr
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