Lors d'une conférence de presse tenue ce dimanche 9 octobre 2022, dans la province de Dajabón , le Président de la République Dominicaine, Luis Abinader a indiqué que l'armée dominicaine ne ferait pas partie du déploiement de la force militaire étrangère en Haïti, sollicitée par le premier ministre Ariel Henry, selon le journal dominicain Listín Diario.
Le vendredi 7 octobre, le gouvernement a rendu officielle la décision de demander l’intervention des forces étrangères en Haïti dans les colonnes du journal officiel Le Moniteur. Pour soutenir sa décision, le conseil des ministres s’est dit alarmé par les risques d'une crise humanitaire majeure due au brusque constat de la résurgence du choléra, ajoutée à la détérioration accélérée de la situation sécuritaire sur toute l'étendue du territoire national, entre autres.
Lors d'une conférence de presse tenue ce dimanche 9 octobre 2022, dans la province de Dajabón, le Président de la République Dominicaine, Luis Abinader a indiqué que l'armée dominicaine ne ferait pas partie du déploiement de la force militaire étrangère en Haïti, sollicitée par le premier ministre Ariel Henry, selon le journal dominicain Listín Diario. Toutefois il a déclaré que « c'est une demande sensée, logique et patriotique du gouvernement haïtien de solliciter le soutien de la communauté internationale pour faire face à la crise humanitaire qu'ils traversent actuellement ».
« Il y a un an, nous avons dit à l'ONU, dans notre discours, qu'il n'y avait aucun moyen de pacifier ce pays sans aide internationale, et un an plus tard, le gouvernement haïtien l'a demandé. Nous pensons qu'il s'agit d'une demande sensée, logique et même patriotique du gouvernement haïtien », a déclaré Luis Abinader. Il indique qu’ « (il fera), à partir de la diplomatie, tout ce qui est possible pour qu'une force organisée avec des organisations internationales aide à pacifier la nation voisine, cependant, la République dominicaine ne fera pas partie de cette force ».
« En tant que pays, nous ne ferons pas partie de cette force, nous n'allons pas aider, notre soutien serait d'un point de vue diplomatique », a poursuivi le président dominicain, lors d'une conférence de presse depuis la province de Dajabón au cours de laquelle il a annoncé l'acquisition d' une série de véhicules et d'avions de qualité militaire, et de nouvelles mesures, dans le but de renforcer la défense du pays.
Il a également souligné qu'il n'avait eu de communication que sur des questions diplomatiques et précisément lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.
Plus loin, Luis Abinader a fait savoir qu'il « n'a pas été en contact avec le gouvernement haïtien ou les organisations internationales après la dernière demande faite par le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, et a indiqué que celui qui devrait être chargé est le Conseil de sécurité de l'ONU ».
« Au Conseil de sécurité de l'ONU, ces actions doivent être discutées et programmées, nous ne sommes même pas des membres permanents, nous avons été membres pendant deux ans, mais nous avons de nombreux amis membres où nous serons prêts à donner nos idées de la diplomatie », a-t-il souligné.
«Aucun pays ne souhaite une intervention, mais il arrive un moment où, face à cette situation, pour les Haïtiens eux-mêmes, c'est ce qu'il y a de mieux pour eux et nous allons les soutenir du point de vue diplomatique afin qu'ils puissent s'organiser », a ajouté le président.
Daniella Saint-Louis avec Listín Diario
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