PubGazetteHaiti202005

Référendum et élections : le CEP n’entend pas faire machine arrière 

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A travers une interview accordée ce vendredi 30 juillet 2021 à Radio/Télé Ginen,  la présidente Guyrlande Mesadieu n’entend pas faire machine arrière dans le processus devant aboutir à la réalisation du référendum constitutionnel et des prochaines élections présidentielle et législative. Pour les prochaines joutes électorales, 113 partis politiques sont déjà enregistrés, selon Mme Mesadieu qui confie qu'une prorogation du délai d’inscription des partis politiques est envisageable.

 

Depuis son intronisation comme premier ministre de la république, Ariel Henry ne s’est toujours pas prononcé sur le référendum constitutionnel. Par contre, la réalisation des prochaines élections présidentielles et législatives est pour lui non-négociable. Avec quel CEP puisque presque tous les acteurs exigent le départ de l’actuelle institution électorale jugée inconstitutionnelle? Sa présidente, Guyrlande Mesadieu semble ne pas vouloir lâcher prise. 

« Nous avons environ 113 partis politiques enregistrés », informe Guyrlande Mesadieu qui déplore les 2 semaines d'inactivité enregistrées en raison de l’assassinat de l’ancien président de la république Jovenel Moise. « Nous allons suivre à la lettre le calendrier électoral », promet Mme Mesadieu malgré cet état de fait.

 

Focus sur le 26 septembre 2021

 

Tout en tenant compte du calendrier électoral  très serré depuis sa publication, la présidente du conseil électoral provisoire dit mettre, malgré cela, le cap sur le 26 septembre 2021, soit la date de la réalisation du référendum constitutionnel et le premier tour de l’élection présidentielle. « Nous allons essayer de compresser le calendrier électoral », confie-t-elle affirmant avoir reçu tous les matériels pour le référendum constitutionnel. « Ils sont déjà disponibles », assure la présidente du conseil électoral provisoire Guyrlande Mesadieu, alors qu’on avait l’impression que ce sujet a été depuis quelques temps oublié.

 

Le CEP s'accroche à son mandat

 

Face à l’opinion publique qui ne cesse de remettre en question la légalité de l’actuel conseil électoral provisoire et qui demande le renvoi de ces conseillers pour un sursaut à la crise haïtienne, Guyrlande Mesadieu dit s’accrocher à son mandat en évoquant la législation haïtienne.  « La loi reste la loi. Nous avons un arrêté nous donnant un mandat », avance Guyrlande Mesadieu promettant de jouer pieds et mains pour la réalisation du référendum constitutionnel et des prochaines élections présidentielles et législatives.  « Si nous disons que nous n’allons pas réaliser le référendum, ça voudra dire que nous sommes en contradiction avec la responsabilité qui nous a été conférée », explique la présidente. « Je reste focus sur mon mandat », fait-elle remarquer.

 

Tenant compte que le référendum constitutionnel n’a pas été réalisé à la période prédestinée,  le conseil électoral provisoire envisage d’ajouter de nouveaux centres dans le processus électoral. « Pour le moment, tous nos centres de vote sont retenus », indique la responsable.

 

 

Elections et sécurité

 

La présidente du conseil électoral provisoire dit être en contact avec deux partenaires internationaux pour une réévaluation des centres avec la police nationale d’Haïti attendant de leur part des suggestions et recommandations. Néanmoins, Guyrlande Mesadieu signale que la sécurité électorale n’est pas inscrite dans le mandat qui leur a été confié. «  Notre mission est de mettre tous les dispositifs prêts pour assurer que les gens puissent trouver un endroit pour voter », rappelle Mme Mesadieu qui ajoute en disant: « la sécurité électorale est l’affaire du gouvernement, du directeur de la police nationale d’Haïti ». « Nous ferons tout pour assurer tout ce qui dépend de nous », garantit la présidente du conseil électoral provisoire.

 

 

 

Par : Daniel Zéphyr

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