PubGazetteHaiti202005

Affaire Monferrier DORVAL: la vie de Me Rénord REGIS, en charge du dossier est en danger, selon plusieurs organisations 

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La vie du magistrat Rénord REGIS en charge du dossier de l'assassinat  de l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Me. Monferrier Dorval, est en danger selon plusieurs organisations qui ont dénoncé la décision des autorités policières ayant contraint le magistrat à remettre à la direction logistique de la PNH, l’arme à feu qui avait été confiée à l’agent affecté à sa sécurité.

Suite à la décision, le 17 juin 2021, de la Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti de contraindre le juge d’instruction Rénord REGIS de remettre à la Direction logistique de la Police Nationale d’Haiti le fusil Galil de calibre 5,56 qui avait été confié le 25 septembre 2020 à l’agent affecté à sa sécurité, la Fédération des Barreaux d’Haïti (FBH) et le Réseau Nationale de Défense des Droits (RNDDH) ont exprimé leurs inquiétudes.

Le secrétaire général de la Fédération des Barreaux d’Haïti, Me. Robinson Pierre Louis, s’est dit très préoccupé face à des obstacles qui se dressent sur le chemin du juge d’instruction, Rénord REGIS, dans le but de nuire à l’aboutissement du dossier autour de l’assassinat de Me. Dorval.

Maître Robinson Pierre Louis dénonce une absence de volonté de la part des autorités tant du côté du ministère de la justice et de la sécurité publique, tant du côté du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ).

Interviewé par un journaliste de Gazette Haïti, Me. Pierre Louis a souligné que les autorités ont désarmé l’agent affecté a la sécurité du magistrat REGIS, alors qu’ils auraient dû faire le contraire, ce que le secrétaire général de la FBH assimile à un message d’intimidation adressé au juge d’instruction en vue de nuire à l’avancement du dossier.

Parallèlement, dans un document de 3 pages publié ce mercredi 23 juin 2021, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH met les autorités face à leurs responsabilités. « la vie du d’instruction Rénord REGIS est entre les mains des autorités haïtiennes», indique l’organisation.

Dans ce rapport, le RNDDH juge scandaleux que la PNH ait décidé d’exiger la remise de l’arme affectée à la sécurité du magistrat, « d’autant plus que le jour de l’appel enjoignant l’agent à rapporter l’arme en question, coïncidait à la date où Martine MOÏSE, l’épouse du président de facto Jovenel MOÏSE, devait être auditionnée». 

« Le RNDDH estime que la situation sécuritaire générale du pays aurait dû au contraire inciter l’institution policière à renforcer la sécurité du magistrat Rénord REGIS qui montre sa volonté manifeste d’instruire le dossier, en vue de faire jaillir la lumière autour de cet assassinat et croit tout aussi scandaleux le fait par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) de bouder les différentes communications à lui adressées par le magistrat, exigeant des conditions maximales de travail et de sécurité », a écrit l’organisation de défense des droits humains dans ce document condamnant le comportement de la PNH qui, « par un appel injustifié, a exigé la remise de l’arme devant assurer la sécurité du magistrat», ce qui prouve, selon RNDDH que l’institution policière est complètement à la solde du gouvernement.

Le Réseau Nationale des Défenses des Droits Humains a par ailleurs fustigé le comportement du commissaire du gouvernement Maître Bed-Ford CLAUDE l’invitant à ne pas constituer un obstacle à la Justice dans le cadre de l’instruction de ce crime.

Le RNDDH dit remettre entre les mains des autorités étatiques en général, de l’institution policière en particulier, la vie du magistrat instructeur Rénord REGIS, avant de rappeler à la PNH «que ces actes d’intimidation pour éviter que les enquêtes judiciaires aboutissent, ne peuvent plus être tolérés dans le pays».

 

 

 

 

 

 

Par: Kervens Adam PAUL

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