PubGazetteHaiti202005

Guy Philippe accorderait une amnistie aux chefs de gang s’il devait prendre le pouvoir

Dans une entrevue accordée au média BBC, Guy Philippe a indiqué qu’il aurait amnistié les chefs de gangs s’il parvenait à prendre le pouvoir. Guy Philippe n’exclut pas  l’envie de devenir président de la République. L’article a été mis en ligne ce samedi 9 mars 2024.

Il s’agit des premières déclarations de Guy Philippe sur l’escalade de violences observée ces derniers jours dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Contacté par le BBC, sans langue de bois, Guy Philippe affirme qu’il accorderait de l’amnistie aux chefs de gangs s’il prenait le pouvoir.

BBC News a clairement demandé à Guy Philippe s'il voulait devenir président, il a répondu : « Oui ! Je me lance en politique », a déclaré Guy Philippe. « J'étais sénateur, j'ai été élu par mon peuple, je reviendrai aux élections », a ajouté Philippe, qui a été l'un des principaux dirigeants lors du renversement du président Jean-Bertrand Aristide en 2004.


L’escalade de violences constatée ces derniers jours dans la région métropolitaine de Port-au-Prince porte l’insigne des gangs armés qui ont parvenu à libérer près de 5 000 prisonniers dans les deux grands centres carcéraux du pays. Quotidiennement, ils s’attaquent à l’aéroport Toussaint Louverture.

L'ONU a déclaré que la situation était "au-delà de l'intenable". Il a ajouté vendredi que près de 3 000 femmes enceintes pourraient être coupées des services de santé essentiels dans la capitale.

"Aujourd'hui, trop de femmes et de jeunes femmes en Haïti sont victimes de violences aveugles commises par des gangs armés", a déclaré l'ONU dans un communiqué.

L’ancien chef rebelle prend ses distances avec ces actes de violences. Il dit ne pas avoir de lien profond avec les gangs et qu'il n'était pas derrière la violence en cours. Toutefois, il a ajouté, selon le média, qu'il chercherait à mettre en œuvre une amnistie pour les chefs de gangs s'il devait prendre le pouvoir.

L’ex chef rebelle a déclaré qu'il chercherait à mettre les relations de son pays avec des puissances comme les États-Unis sur un pied d'égalité. "Si Haïti est là où il est maintenant, c'est en partie à cause d'eux", a-t-il dit.

Contrairement à Jimmy Cherisier, Guy Philippe ne pense pas qu'il y aura une guerre civile en Haïti.

La situation est intenable en Haïti où le Premier ministre Ariel Henry est hors du pays depuis près de deux semaines. Les États-Unis pressent pour qu’il annonce sa démission mais il tiendrait tête.

Entre-temps, la Caricom multiplie les rencontres pour trouver un modus operandi par rapport à cette situation. Des secteurs importants de la vie nationale se sont rencontrés mais jusqu’à présent une solution ne peut voir le jour.

 

 

Avec BBC News

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