PubGazetteHaiti202005

Le regroupement politique de Guy Philippe n’écarte pas la possibilité de prendre le pouvoir par les armes

Jean Ilaire Lundi Roday

Le porte-parole de « Réveil National pour la souveraineté d’Haïti », Jean Ilaire Lundi Roday a indiqué que le regroupement dirigé par Guy Philippe et Jeantel Joseph n’écarte pas la possibilité de premdre  le pouvoir par les armes en renversant Ariel Henry. Selon lui, aucune option n’est à écarter. Il a fait ces déclarations ce mercredi à l’émission « Le Rendez-vous avec Volcy ASSAD » sur Gazette Haïti. 

 

Le regroupement politique « Réveil National  pour la souveraineté d’Haïti », à peine créé, rêve de « révolution » et son leader Guy Philippe ne cesse de le claironner dans sa tournée dans le pays. L’ambition est grande: « prendre le pouvoir « par tous les moyens ». 

« Même par les armes? », demande l’animateur de l’émission Volcy Assad. « Toutes les options sont sur la table », répond avec fermeté Jean Ilaire Lundi Roday, porte-parole du regroupement politique « Réveil National pour la souveraineté. »

Selon le porte-parole, le regroupement a 4 options véritables pour prendre le pouvoir en Haïti: « coup d’état, coup de force, consensus ou négociations et élections ». Le regroupement n’écarte même pas une des options. « N’importe quelle option peut être priorisée à n’importe quel moment », soutient Jean Ilaire Lundi Roday qui affirme toutefois qu’actuellement l’heure est à la sensibilisation et la motivation de la population haïtienne. Telle est la mission, dit-il, de la tournée de Guy Philippe dans les différents coins du pays.

Néanmoins, à n’importe quel moment la donne peut changer et que Guy Philippe, déporté des États-Unis après avoir purgé sa peine pour blanchiment d’argent issu de la drogue, « passe à l’action ».  « Nous l’encourageons à marcher dans le pays et mobiliser la population afin que le mot d’ordre soit respecté quand il sera lancé », indique Jean Ilaire Lundi Roday.

Le regroupement, critiquant la gouvernance de Ariel Henry, compte sur les partis politiques regroupés, ses membres pour prendre le pouvoir. Quant à la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP), son « bras armé ». Ils ne sont pas appelés à prendre les armes mais conscients de la situation du pays rien ne l'en empêche, soutient-il. 

Pour justifier le fait que la BSAP est son bras armé, Jean Ilaire Lundi Roday soutient que l’un de leurs dirigeants Jeantel Joseph est le directeur général de l'Agence Nationale des Aires Protégées (ANAP), institution autonome qui régule le fonctionnement de la BSAP.

Des observateurs se demandent comment un directeur général d’une institution peut envisager d’enclencher une insurrection armée contre le gouvernement qu’il sert. « Ariel Henry n’a pas nommé Jeantel Joseph. Il est plus légal que Ariel Henry. C’est un président en fonction qui l’a nommé », explique Roday qui dément que Ariel Henry est le patron de Jeantel Joseph.

Guy Phillipe fait parler de lui depuis sa déportation des États-Unis après avoir été condamné pour blanchiment des avoirs provenant du trafic de drogue. Entamant une tournée dans le pays,  l’ex commissaire de police dont la sécurité est assurée par des agents de la BSAP et d’autres individus armés dit vouloir faire une révolution en Haïti.

 

 


Par: Daniel Zéphyr

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