PubGazetteHaiti202005

  Coup d’État au Mali : ce que l’on sait de la situation à Bamako

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Ibrahim Boubacar Keïta a été arrêté par des mutins, ce mardi soir, au terme d’une journée de tensions qui a démarré tôt, dans la matinée, par une mutinerie au camp de Soundiata-Keïta, à 15 km de Bamako. Retour sur les événements.

« Le gouvernement appelle à la raison et au sens patriotique et demande de faire taire les armes ». Dans un communiqué publié à 16 h GMT, signé du Premier ministre Boubou Cissé, les autorités maliennes sont sorties du silence pour tenter de calmer la situation, plusieurs heures après le début des événements survenus à Bamako et Kati mardi matin. Le gouvernement avait alors appelé « à l’apaisement » et affirmé se rendre « disponible dès l’instant de ce communiqué pour engager un dialogue fraternel afin de lever tous les malentendus ». Une main tendue aux mutins qui n’aura pas permis d’éviter l’arrestation du président malien, en fin de journée.



Tout a commencé dans la matinée, lorsque des coups de feu ont été entendus au camp militaire Soundiata-Keïta de Kati, situé à 15 km au nord de Bamako. Des hommes armés ont fait irruption dans le camp à bord de pick-up, avant que des tirs ne soient échangés avec les militaires présents sur le site.

« Des pick-up en provenance de Bamako, lourdement armés, ont pénétré dans le camp Soundiata-Keïta et les hommes à bord ont tiré en l’air. Il y a eu riposte de militaires présents, qui ont cru à une attaque », a affirmé à Jeune Afrique un officier malien, sous couvert d’anonymat. Les échanges de tirs ont ensuite cessé.

Le premier groupe aurait ensuite été rejoint par « dix autres pick-up », selon notre source au sein du ministère de la Sécurité intérieure. « Les magasins d’armes ont été ouverts et les armes distribuées aux militaires présents dans le camp », a précisé à JA l’officier.


Gazette Haiti avec Jeune Afrique

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