PubGazetteHaiti202005

Mobilisation contre Ariel Henry: « On ne peut pas remplacer un mal par un mal », déclare Pierre Espérance, parlant de Guy Phillipe et Moïse Jean Charles

Les 3 acteurs sur le terrain politique

À l’émission « Le Rendez-vous avec Volcy Assad »  jeudi 15 février 2024, le Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains Pierre Espérance a remis en question la capacité de Guy Philippe et Jean Charles Moïse à renverser Ariel Henry tout en les mettant à nu. « On ne peut pas remplacer un mal par un mal », dit-il, en taclant au passage l’ex premier ministre Claude Joseph, lui aussi mobilisé contre le pouvoir en place. 

Il s’en est sévèrement pris à Guy Philippe, Jean Charles Moïse, deux des principaux instigateurs de la mobilisation contre le pouvoir en place. Pierre Espérance affirme que ces derniers n’ont pas la capacité de renverser Ariel Henry, à commencer par l’ancien chef rebelle Guy Philippe.  Espérance estime que ce dernier peut atteindre son objectif qu’avec la complicité des gangs.

S’agissant de Jean Charles Moïse, Pierre Espérance présente l’homme politique comme un « menteur, bluffeur ». Il rappelle que sous la présidence de Jovenel Moïse, Jean Charles Moïse recevait de l’argent du pouvoir pour casser les mobilisations en lançant lui aussi des manifestations pour, dit-il, détourner l’attention et changer l’itinéraire initialement prévu. 

Durant le début du mois de janvier, Jean Charles Moïse a lancé une série de mobilisations à travers le pays. Il a participé physiquement à ces manifestations. L’ancien candidat à la présidence a été gazé à plusieurs reprises. Toutefois, selon Pierre Espérance, c’est sa façon à lui d’inviter le pouvoir à négocier avec lui.

« Jean Charles Moïse n’est pas dans l’opposition contre le gouvernement de Ariel Henry », croit Pierre Espérance. C’est la même posture qu’il avait sous l’administration de Jovenel Moïse. Jean Charles Moïse avait son ministre au gouvernement de Ariel Henry », rappelle-t-il, estimant que « n’importe quel audit au ministère de l’intérieur peut révéler des chèques émis au profit de Jean Charles Moïse. »

«Ne pas remplacer un mal par un mal»

Le Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains Pierre Espérance reconnaît le bilan d’échec du gouvernement dirigé par le Premier ministre Ariel Henry. Toutefois, selon lui, « On ne peut pas remplacer un mal par un mal ». 

Le mot mal utilisé par Pierre Espérance est directement adressé à Guy Philippe qu’il traite de « trafiquant de drogue qui souhaite faire de la révolution ». « Délinquants et bandits ne peuvent faire de la révolution ». Il souligne que la drogue ne peut apporter que de l’instabilité au pays.

« Si on arrive à redonner plus de pouvoir à PHTK avec Guy Philippe et Jean Charles Moise, le pays sera beaucoup plus gangstérisé », prévient Pierre Espérance. 
« On ne peut pas construire un état de droit, la stabilité ou construire les institutions avec Jean Charles Moise ou encore Guy Philippe ». 


La veille du 7 février 2024, des mobilisations ont été réalisées à travers tout le pays. À Port-au-Prince, entre 5 et 8 février 2024, les rues étaient impraticables. Mais, pour Pierre Espérance, ces mouvements initiés par Guy Philippe ou encore Jean Charles Moïse ont été réalisés que pour « renforcer le pouvoir de Ariel Henry ». « Ils ne peuvent pas renverser le pouvoir », insiste-t-il.

 Pierre Espérance s’en est aussi subtilement pris à Claude Joseph, lui aussi dans les rues contre Ariel Henry.  Pierre Espérance, sans le nommer,  met Claude Joseph dans le même panier que « G9, G pèp et alliés . » Selon lui, les Jovenlistes et PHTK  n’auraient aucun problème à mobiliser G9 et G-Pep pour s’emparer du pouvoir.

 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

Category

Politique

Culture

Economie

Post on Jul 08, 2024
La Citibank mettra fin à ses opérations en Haïti en raison d’une demande faible de la part des clients institutionnels et d’une baisse de l’activité bancaire internationale, mettant ain

Sport