La cour d’appel de Paris a confirmé, mercredi 14 février, la culpabilité de Nicolas Sarkozy dans le dépassement du plafond légal de dépenses lors de sa campagne perdue pour l’élection présidentielle de 2012.
La cour a décidé d’une peine d’un an de prison dont six mois avec sursis à l’encontre de M. Sarkozy, qui avait été condamné à un an de prison ferme en première instance. Le parquet général avait requis, pour ce deuxième procès, un an de prison avec sursis. L’ancien président de la République a toujours nié avoir connu ou demandé un système de fausses factures, ou d’en avoir profité.
« M. Nicolas Sarkozy est pleinement innocent, il a pris acte de cette décision, il a décidé de se pourvoir en cassation. Il maintient donc son combat, sa position dans cette affaire », a annoncé son avocat, Vincent Desry.
« La cour est revenue au quantum [de la peine] requis en première instance », a précisé à la lecture de la décision la présidente de la Cour. Cette dernière ordonne par ailleurs « le principe de l’aménagement de la partie ferme de la peine », ce qui signifie que Nicolas Sarkozy ne sera pas incarcéré. L’ancien président est sorti de la salle d’audience sans faire de déclaration.
A ses côtés, plusieurs autres prévenus ont été condamnés à deux ans de prison dont dix-huit mois avec sursis et cinq ans d’inéligibilité : Jérôme Lavrilleux, son ancien directeur adjoint de campagne ; Eric Cesari, à l’époque directeur général de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) ; Pierre Chassat, qui exerçait les fonctions de directeur adjoint du cabinet de Jean-François Copé – alors secrétaire général de l’UMP – et de responsable de la communication du parti ; Guillaume Lambert, l’ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy ; Philippe Blanchetier, ex-trésorier de l’association de financement.
Fabienne Liadzé, ancienne directrice financière du parti, a été condamnée à deux ans de prison ferme dont dix-huit mois avec sursis sans peine complémentaire.
Du côté des dirigeants de Bygmalion, Guy Alvès a été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis et Franck Attal à douze mois de prison avec sursis, accompagnés pour ces deux derniers à une interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans.
Cette affaire s’ajoute à d’autres ennuis judiciaires pour M. Sarkozy : il a été condamné en mai 2023 en appel dans l’affaire des écoutes à trois ans d’emprisonnement dont un ferme, une décision contre laquelle il s’est pourvu en cassation. Il comparaîtra aussi en 2025 pour les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Il a par ailleurs été mis en examen, début octobre, dans le volet de cette affaire liée à la rétractation de l’intermédiaire Ziad Takieddine.
Avec Le Monde
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