PubGazetteHaiti202005

C’est le gouvernement qui a rédigé l’accord proposé par Jonathan Powell aux émissaires de la Caricom, selon Claude Joseph

Claude Joseph, leader de EDE

L’accord proposé à la Caricom par l’ « émissaire » britannique Jonathan Powel pour résoudre la crise n’a pas fait l’unanimité au sein de la classe politique. Selon l’ancien premier ministre Claude Joseph invité à l’émission « Le Rendez-vous avec Volcy ASSAD », c’est le gouvernement qui a rédigé cet accord, « avec pour objectif de renforcer le pouvoir de Ariel Henry après deux ans d’échec cuisant ».

C’est un document qui a beaucoup fait parler. Il a été publié au moment même où des structures politiques réunissaient avec les éminentes personnalités de la Caricom en vue de parvenir à un nouvel accord politique. 


Selon Claude Joseph même si l’accord n’a pas été trouvé mais au niveau de son parti EDE, ils croient que « les éminentes personnalités sont reparties avec une meilleure compréhension de la situation ».
 « Elles ont compris que le premier ministre et ses alliés ne veulent pas négocier de bonne foi et que le premier ministre a élaboré un document pour s’octroyer encore plus de pouvoir  », a déclaré mercredi 15 novembre l’ex chancelier haïtien au micro de Volcy Assad.

Le document dont parle Claude Joseph avait  fuité sur les réseaux sociaux. Il est le fruit de plusieurs rencontres politiques entre Jonathan Powel, ex conseiller de Tony Blair, chargé de déblayer le terrain, et des structures politiques de la place.

« Le document en circulation a été conçu et élaboré par l’équipe de la primature et les alliés du pouvoir. L’objectif était de voir si nous pouvions accepter ce document pour légitimer Ariel Henry pour deux années supplémentaires, affirme Claude Joseph. Le document prétend avoir un exécutif bicéphale où les pouvoirs des acteurs sont balancés. C’est un document qui consolide le pouvoir total et inique de Ariel Henry ».

Ce document, selon Claude Joseph, ressemble parfaitement à l’accord du 21 décembre 2022 publié dans les colonnes du journal Le Moniteur. Selon lui, le Conseil de Transition évoqué dans le document en circulation et le Haut Conseil de la Transition né de l’accord du 21 décembre ont presque les mêmes fonctions. « Le Conseil de Transition a moins de pouvoir que le HCT d’aujourd’hui », estime l’ex chef du gouvernement qui indique que le HCT avait l’obligation de participer dans les rencontres et nominations alors que le Conseil de Transition ne fait que contresigner.

De l’avis de Claude Joseph, ce document vise à berner l’opposition qui a toujours exigé la mise en place d’un exécutif bicéphale selon l’esprit de la constitution 1987 amendée. Et c’est pourquoi Ariel Henry, dit-il, s’est résolu à mettre en place l’institution dénommée Conseil de Transition alors que c’est lui qui détiendra les commandes du pays. 

Quant à la posture de Jonathan Powell dans ces négociations, Claude Joseph que l’ « émissaire » britannique s’est trompé. 
« Je pense qu’il y a des acteurs de la communauté internationale qui veulent la résolution de la crise parce qu’elle a trop duré », concède-t-il.

Sauf que, selon l’ancien premier ministre Claude Joseph, la société ne saurait remercier Ariel Henry avec un troisième accord dont l’objectif est de renforcer son pouvoir après une si mauvaise gestion du pays.  Il qualifie le document d’accord de « pacotille » visant à faire honneur à Ariel Henry.

Les éminentes personnalités de la Caricom sont reparties sans avoir réussi à convaincre les protagonistes de la nécessité de trouver un accord politique pour résoudre la crise, alors que la situation du pays devient de plus en plus intenable. 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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