Moins de 24h après sa libération, le Dr Louis Gerald Gilles Intervenait ce jeudi 23 février 2023 à l'émission " Le Rendez-Vous avec Volcy Assad. L’ancien Sénateur de la Grand ’Anse et leader du Parti NOULAH a révélé les dessous de son enlèvement vendredi dernier à Delmas 103. Insomnie, panique, anxiété, Dr Louis Gerald Gilles a vécu une expérience traumatisante. 6 longs jours avec l’idée qu’ils auraient pu être les derniers.
Dr Louis Gerald Gilles, ancien Sénateur de la République sous la banière de Fanmi Lavalas et actuel dirigeant du Parti Politique Nouvelle Orientation Unifiée pour Libérer Hayti (NOULAH) devait se rendre chez un ami après avoir reçu des patients à sa clinique à Delmas 103. Il était aux environs de 3h de l’après-midi. Le médecin a été pris de panique en voyant arriver des individus lourdement armés. L’ancien parlementaire a tenté en vain de prendre la poudre d’escampette pour éviter son enlèvement. « M t ap prepare m pou m vole tèt yon machin men nèg yo taye pye m vide m atè », explique Gilles au bout du fil avec Volcy Assad.
« Ils étaient deux. Je voulais faire une petite résistance mais j’ai dû renoncer. J'ai leur ai rapidement présenté des excuses en voyant les armes dont ils disposaient », raconte Dr Louis Gerald Gilles qui explique qu’il a été emmené en territoire inconnu. Selon le médecin, un policier témoin du kidnapping et qui suivait le véhicule qui le transportait a été vite neutralisé pas les malfrats, sans préciser s'il a été tué ou pas. « C’était quelque chose de bien organisé », croit-t-il.
Tout au long de la route, Louis Gerald Gilles comme toutes les victimes du kidnapping a été contraint de garder la tête baissée jusqu'à sa destination finale pour ne pas reconnaitre ni ses ravisseurs ni les lieux, au risque de recevoir des coups. « Ils ont fait un long chemin avec moi. J’étais en panique pendant le trajet craignant d'éventuels accrochages avec la Police Nationale d’Haïti en cours de route », raconte le leader politique pour qui « c’était une expérience douloureuse ».
« Je ne mérite pas ça. Je suis de ceux qui ont milité pour la fin de ce système d’exclusion sociale ayant transformé ces jeunes en de véritables monsyres », dit-t-il avec la voix triste.
L’enlèvement du docteur Louis Gerald Gilles n’as pas été « une action anodine ». Se confiant à l’ancien parlementaire, les ravisseurs ont expliqué qu’ils le suivaient depuis très longtemps. « Ils ont expliqué qu’ils ont failli me prendre à Eliazar Germain. Ils ne l’ont pas fait à cause d’un embouteillage. Ils savent tout de votre itinéraire », rapporte Gilles, soulignant que les kidnappeurs ont aussi fait montre de « leur haine » envers le parti politique Lavalas, dont il est issu.
Les heures de Louis Gérald Gilles ont été interminables. « Ils m’ont traumatisé pour le versement de la rançon », confie-t-il. Reconnaissant que le medecin ne dispose pas d'assez d'argent, ses ravisseurs l’ont même conseillé de contacter le premier ministre Ariel Henry, son allié politique pour l’aider à payer la rançon. Il a vite expliqué aux bandits que le chef de la primature a toujours évité de prendre part à des histoires de ce genre et que « ce n’est pas la peine de compter sur lui »
Les ravisseurs de l’ancien Sénateur Louis Gerald Gilles avaient préalablement exigé une rançon de 1.5 million de dollars américains. Une forte somme que la famille ne disposait pas. La rédaction n’est toujours pas en mesure d’indiquer le montant de la rançon contre laquelle l’ancien parlementaire a recouvré la liberté.
Par: Daniel Zéphyr
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