PubGazetteHaiti202005

Fritz Alphonse Jean, rejettant toute intervention d’une force étrangère en Haïti, prône un « consensus suffisant » 

Fritz Alphonse Jean, Président élu de Montana

Le <<président élu>> de l’accord Montana dézingue le premier ministre Ariel Henry qui, dit-il, préfère miser sur l’intervention d’une force étrangère dans le pays « au lieu de chercher un consensus suffisant avec les acteurs afin d’aborder les questions du système économique et de la mauvaise gouvernance »

 

«C’est une honte nationale qu’en 2022 nous attendons impatiemment l’invasion de l’international, en lieu et place de travailler à trouver un consensus suffisant pour aller de l’avant », a déclaré Fritz Alphonse Jean dans son adresse à la nation, 24h après celle du premier premier ministre Ariel Henry qui a appelle la communauté internationale à lui venir en aide pour faire sortir le gaz bloqué au Terminal Varreux par les bandits armés du « G9 an fanmi e alye »

 

Fritz Alphonse Jean évoque en ce sens un ensemble de dates dans l’histoire haïtienne, telles que 1915, 1994 et 2004 au cours desquelles « les acteurs de la vie nationale avaient le choix entre trouver un consensus ou une intervention étrangères, et ont préféré cette dernière, à cause de leur ego ».

                 

« Nous connaissons tous les résultats, et les retombées négatives de ces occupations que nous continuons de payer jusqu’à aujourd’hui », a renchéri le « président élu » de l’accord de Montana, appelant les responsables de l’Etat à identifier les vrais acteurs qui alimentent l’insécurité dans le pays.

                                                             

« Les jeunes qui disposent des armes de grands calibres dans les quartiers défavorisés de Port-au-Prince et des villes de province du pays, n’ont pratiquement pas aucune moyen pour importer ces armes et minutions. Ce qui veut dire qu’ils ont des patrons. Il revient donc à l’Etat de les rechercher », recommande l’ancien gouverneur de la banque de la République d’Haïti. 

Il désigne le « système économique d’exclusion » comme principal facteur donnant naissance à des gouvernements qui, dit-il, favorisent un groupe privilégié au détriment des plus vulnérables du pays.                                                                               

 

Fritz Alphonse Jean croit fermement qu’un vrai dialogue entre acteurs constitue la seule planche de salut susceptible de favoriser des réponses appropriées aux grands maux qui rongent le pays.                     

 

Par Clinton vital

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