PubGazetteHaiti202005

Haïti : Une délégation gouvernementale à Nicaragua pour convaincre le GAFI qui menace Haïti de lourdes sanctions

MJSP

Le Ministère de la Justice a annoncé sur Twitter ce mercredi 7 septembre qu'une délégation haïtienne composée du ministre de la Justice, Berto Dorcé, des représentants de la BRH et de l'UCREF est à Nicaragua pour défendre la cause Haïti auprès du GAFI qui menace Haïti de lourdes sanctions qui peuvent aller jusqu'à la sortir du système financier international, donc priver Haïti des transferts d'argent internationaux.

Alors que l'ombre des sanctions du Groupe d'action financière (GAFI) plane sur Haïti, une délégation gouvernementale est actuellement dans la capitale du Nicaragua, Managua, pour une séance de travail avec cet organisme financier international intergouvernemental. 

« Une délégation gouvernementale composée entre autres des représentants de la Banque de la République d'Haïti (BRH) et de l'Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF), présidée par le ministre Berto Dorcé, a participé ce mercredi à une séance importante de travail à Managua (Nicaragua) avec des responsables du Groupe d'Ation Financière (GAFI) », a annoncé le Ministère de la justice et de la sécurité publique (MJSP) ce mercredi 7 septembre 2022 sur Twitter. 

Le GAFI a toujours reproché à Haïti son laxisme face aux risques et cas de crimes financiers. L'objectif de ce voyage consiste donc, selon le MJSP, à « passer en revue la législation haïtienne relative aux crimes financiers et de répondre aux exigences internationales concernant évaluations des risques et d'assurer le suivi des engagements pris par Haïti ».

Les autorités haïtiennes ont intérêt à convaincre le GAFI qui attend de leur part des décisions drastiques pour combattre et prévenir les crimes financiers avant août 2023.

D'après l'économiste Eddy Labossière dans une publication du lundi 5 septembre sur sa page Facebook, « le GAFI est fatigué avec Haïti à cause de nombreux transferts d'argent sans contrepartie venant de nos Politiciens et Oligarques vers les paradis fiscaux et banques étrangères, avec l'impossibilité d'établir la traçabilité de ces transferts; et la justice Haïtienne qui n'a jamais engagé de procès sérieux contre des individus qui seraient impliqués dans des activités de Blanchiment d'argent et de trafic d'arme à feu ».

Selon l'économiste, au cas où des mesures convainquantes ne seraient pas prises, le GAFI peut aller jusqu'à sortir Haïti du système financier international, et donc, les transferts d'argent vers Haïti cesseront. 

 

 

Par: Michner Alfred

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