Intervenant ce jeudi 5 mai 2022 à l’émission « Le Rendez-Vous avec Assad Volcy », le secrétaire général du RDNP Eric Jean Baptiste dit croire que le premier ministre Ariel Henry joue pieds et mains pour ne pas réaliser les élections dans l’objectif de se retrouver seul maître à bord après le départ des 10 Sénateurs. L’homme d’affaires appelle à la mobilisation pour faire échec à ce projet.
Près de 9 mois en poste, le premier ministre Ariel Henry avait la responsabilité de réaliser les élections en vue de renouveler le personnel politique pour un retour aux normes démocratiques après l’assassinat de Jovenel Moise. Les objectifs principaux ne sont toujours pas atteints. Ce qui ne cesse de soulever des grognes au niveau de la classe politique. En témoignent les déclarations de Eric Jean Baptiste à l'émission « Le Rendez-Vous avec Assad Volcy ».
« Il fait passer le temps pour arriver au deuxième lundi du mois de janvier 2023 », croit Eric Jean Baptiste, secrétaire général du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes, précisant que ce sera un « monstre » à la tête du pays, étant seul détenteur de tous les pouvoirs. « Tous les pouvoirs seront concentrés entre ses mains », prévient M. Jean Baptiste.
« Le chef du gouvernement souhaite être plus qu’un dirigeant à vie mais éternel », ironise-t-il.
Malgré leur amputation, la présence des 10 sénateurs gêne un peu la gouvernance de Ariel Henry, selon l’ancien candidat malheureux à la présidence. « Pour l’instant, il a beaucoup de pouvoirs mais pas tous les pouvoirs. Au moins, il y a 10 élus qui sont là. Il y a certaines choses qu’il ne peut pas faire », explique l’entrepreneur qui prédit un « Baryè lib » après le départ du 1/3 du Sénat.
Eric Jean Baptiste croit que les derniers agissements des bandits armés font partie des stratégies de l’actuelle administration pour rester beaucoup plus longtemps au pouvoir.
« Silence complice »
Face à la gestion du premier ministre Ariel Henry, le secrétaire général du rassemblement des démocrates nationaux progressistes (Haïti) Eric Jean Baptiste n’y est pas allé de main morte. Il critique vertement le « silence complice » du gouvernement par rapport aux affrontements qui ne cessent de s’intensifier dans la capitale plus précisément dans la région de la Plaine du Cul-de-Sac. « Rien n'a été dit. La complicité est claire », dit-il.
Selon l’homme politique, quand un gouvernement passe sous silence des individus qui se font assassiner tous les jours sur son territoire, c’est sans doute une complicité.
« Création d’un gouvernement de l’extrême droite »
Par ailleurs, selon le secrétaire général du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (Haïti), après le départ des 10 Sénateurs, « les détracteurs, conspirateurs, ont l’intention de créer un gouvernement de l’extrême droite ». Et, cette création du gouvernement ne sera pas le fruit des élections.
Quelle porte de sortie ?
Pour faire échec à ce projet, Eric Jean Baptiste croit que la population doit faire un sursaut pour dire stop. « Il est clair que c’est la population qui doit prendre des dispositions pour dire, halte là », croit Eric Jean Baptiste.
Par : Daniel Zéphy
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