La Direction départementale d’éducation de l’ouest (DDEO) a présenté officiellement ce vendredi 23 avril 2021 le Plan annuel d’actions (2021-2022) ; un plan qui vise l’accès équitable, prône la bonne gouvernance et qui vient en rescousse aux problèmes identifiés par les différents diagnostics effectués par plusieurs cadres du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle ainsi que des organismes internationaux.
Alors que le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle s’est déjà doté d’un plan national d’éducation et de formation, le directeur départemental Louis Fritz Dorminvil laisse croire que le plan annuel d’activité réalisé par sa direction découle de ce plan national. Dans ce contexte, le responsable a tenu à présenter les différents diagnostics qui démontrent la situation de mal-être du système éducatif au niveau du département de l’Ouest sur lesquels la DDEO s’est basée pour monter le plan. Visiblement, le tableau est sombre.
« Un diagnostic criant »
« Près de 61% des écoles publiques ne possèdent pas d’eau potable ; le taux de redoublement est très élevé à partir de la 3e année fondamentale. Dans le milieu rural, presque tous les professeurs ne sont pas qualifiés », s’alarme le directeur départemental d’éducation de l’Ouest Louis Fritz Dorminvil précisant que ces genres d’informations révélées dans les différents diagnostics rendent pertinente l’idée d’instaurer un plan annuel d’activités (2021-2022). « Il nous permet d’adresser les problèmes sur le plan sanitaire, académique et de la gouvernance », confie le directeur.
Pour la classe de Philo, dans le département de l’Ouest, de 2016 à 2018, les résultats de l’évaluation de fin d’études classiques ont été irréguliers sans jamais dépasser 50% de réussite. En 2016, environ 45 élèves sur 100 ont pu réussir. Tandis qu’en 2017, les résultats ont chuté avec à peine 25 élèves sur 100 à passer l’examen officiel contre 75 sur 100 recalés. En 2018, seulement 37 élèves sur 100 ont pu obtenir leur diplôme. Le tableau est alarmant et sombre.
« Un plan de grande envergure »
« Nous envisageons de mettre en branle le service responsable d’accréditation et de fonctionnement en allant vers les écoles pour exiger le remplissage d'une grille pour être éligible à un permis de fonctionnement pour 3 ans. Passé ce délai et ne répondant pas aux exigences du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, elles ne pourront pas bénéficier d’autres accréditations et jouir les privilèges dont il était question », prévient Mr Dorminvil tout en soulignant que les responsables de la direction départementale vont mettre à exécution la formation des professeurs et trouver les milieux qui nécessitent le plus de meilleures formations pour les enseignants.
Par rapport aux manifestations à répétition des lycéens dans les rues de la région métropolitaine, le directeur départemental d’éducation de l’ouest Louis Fritz Dorminvil appelle les différents directeurs de lycée dans le département de l’Ouest à une prise de responsabilité pour un apaisement et une issue heureuse à cette crise qui sévit dans le système éducatif depuis peu. « Il y a des lycéens qui s’installent au quotidien au niveau de Champs-Mars qui attendent le bon moment pour déclencher des mouvements et fouler le macadam », déplore le directeur qui fait montre de son incompréhension du fait qu’une question de carte de débit soit un motif de mouvement de protestation.
Par : Daniel Zéphyr
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