PubGazetteHaiti202005

Haiti/Élections/Menaces des USA, "Nou bouke" lance le leader de Pitit Dessalines à l'Ambassade Américaine en Haïti.

Jean Charles Moise, Leader de Pitit Dessalines

Le leader du Parti politique Pitit Dessalines, Jean-Charles Moïse a ironisé les dernières déclarations des autorités américaines via un tweet de leur ambassade en Haïti. Sur le compte Twitter de l'Ambassade, le Département d'Etat tout en exprimant son impatience de voir la crise haïtienne perdurer, a menacé de sanctionner tous ceux qui s'obstinent à vouloir faire obstacle au processus électoral. En guise de réponse à l'Ambassade, le leader de Pitit Dessalines, Jean-Charles Moise rappelle aux américains qu'ils ne peuvent pas être fatigués avec une situation qu'ils ont eux-même créee en Haiti. "Vous mettez le président de votre goût, vous nous imposez votre système économique, vous nous avez occupé en deux occasions et c'est vous qui dictez la politique, comment pouvez-vous clamer aujourd' hui votre impatience" a ironisé Jean-Charles Moïse.

S'adressant au gouvernement américain lors d'une interview sur Magik 9 ce jeudi, le leader de Pitit Dessalines explique au contraire que ce sont les haïtiens qui sont fatigués de son ingérence en Haiti. 
" Nous sommes fatigués avec vos élections truquées, avec la destruction de notre production et notre économie, avec vos décisions unilatérales, avec l'ingérence, a-t-il répliqué. << Nous sommes fatigués et j'espère que toutes les ambassades entendent cela, cette fois nous allons prendre notre destin en main>> a-t-il prévenu.

Dans ses déclarations, M. Moïse rappelle aux autorités américaines que les haïtiens ne plieront pas l'échine.

Concernant les menaces de l'administration américaine pour imposer au pays des élections avec Jovenel Moïse au pouvoir, l'ancien candidat à la présidence rapppelle que ce sont ces mauvaises pratiques qui ont conduit le pays là où elle est depuis deux cents ans. Pour lui, les USA sont en face de leur propre échec pour avoir plongé le pays dans le chaos.

Selon l'ex-parlementaire, si les Etats-Unis persistent à vouloir imposer des décisions électorales en Haïti, cela débouchera sur un soulèvement populaire qui emportera tout sur son chemin dont les Banques, en particulier.

D'un autre côté, Jean Charles Moïse a une nouvelle fois affirmé que son Parti est prêt à aller aux élections mais à travers une transition qui pourra garantir le vote de la population. M. Moise, qui est de moins frontale dans ses prises contre le président Jovenel Moise, a une nouvelle fois rappelé que lorsqu'il était sénateur de la république, il avait dû quitter son poste un an plus tôt pour respecter la constitution sur laquelle il avait prêté serment faisant allusion au débat sur le départ ou non de Jovenel Moïse en février 2021.

Dans cette interview , le leader de Pitit Dessalines a vertement critiqué les banques commerciales qui se sont enrichies au dos de la population notamment en faisant de la spéculation avec le dollar. Il a réitéré sa volonté de lutter pour qu'on arrive à 40 gourdes pour un dollar tout en rappelant son ultimatum de 15 jours aux grands importateurs du pays pour qu'ils baissent leurs prix en fonction du taux de change.

Quant à la reprise de la mobilisation contre le pouvoir, il annonce que cette fois, les ambassades ne pourront l'arrêter. Comme s'il était seul à décider de la tournure des évènements,  Moïse informe qu'il mettra les gens n'ayant rien à se reprocher et qui n'ont pas peur des ambassades devant, la frange saine de la société civile au milieu et les politiciens qui, pour un rien vont négocier dans les ambassades en arrrière plan pour ne pas fragiliser la lutte. Une nouvelle déclaration de Moïse qui risque de fragiliser l'opposition qui cherche à se reconstituer difficilement. 

 

 

Par Jose Emmanuel

Politique

Culture

Economie

Sport