Le Premier ministre Ariel Henry devrait « se mettre de côté » et permettre une transition politique qui faciliterait une solution à la crise dans le pays. C’est ce qu’a déclaré en début de semaine le premier ministre d’Antigua-et-Barbuda, Gaston Brwone. Il a également affirmé que la présence d'Henry au gouvernement haïtien était « une partie du problème » et qu'il devrait céder sa place à quelqu'un d'autre « pour permettre l'émergence d'idées novatrices. »
Gaston Browne a exprimé ces opinions en marge du quarante-sixième sommet régulier de la Caricom, auquel participent également Ariel Henry et d'autres dirigeants caribéens. Il a souligné la nécessité d'une transition et a critiqué le manque de légitimité du Premier ministre haïtien.
« Nous sommes d'avis qu'Henry doit faire la transition et devenir un intermédiaire honnête », a souligné Browne, qui a ajouté que le Premier ministre haïtien « n'a guère de légitimité ».
Sur la force multinationale qui devrait être déployée en Hati pour rétablir l'ordre, le Premier ministre d'Antigua-et-Barbuda a déclaré que les grandes puissances comme les États-Unis, la France et le Canada devraient renforcer la mission.
La force multinationale a été autorisée par le Conseil de sécurité de l'ONU mais son déploiement subit des retards, car le plan a été bloqué par les tribunaux kenyans et les ressources et l'équipement sont rares.
Malgré les retards dans le déploiement de cette force, certains pays de la Caricom, comme les Bahamas et la Jamaïque, ont promis d'y contribuer. La Caricom espère paver la voie à la résolution de la crise en Haïti lors de son sommet actuel au Guyana.
Les membres de la Caricom incluent Antigua-et-Barbuda, la Barbade, les Bahamas, le Belize, la Dominique, Grenade, la Guyane, Haïti, la Jamaïque, Montserrat, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, le Suriname et Trinité-et-Tobago.
En Haïti, les appels à la démission de Ariel Henry continue. Le parti politique EDE de Claude Joseph, en conférence de presse hier, a appelé à la reprise de la mobilisation.
Par: Daniel Zephyr
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