PubGazetteHaiti202005

Guy Philippe annonce son arrivée  « imminente » à Port-au-Prince pour faire tomber Ariel Henry

Guy Phyllipe

Dans un message en circulation sur les réseaux sociaux ce samedi 27 janvier dont l’authenticité a été vérifiée par la rédaction de Gazette Haiti News, l'ancien chef rebelle Guy Philippe a annoncé la couleur pour son arrivée « imminente » à Port-au-Prince. L’ancien sénateur élu de la Grand’Anse appelle à la collaboration de tous les citoyens de la région métropolitaine « pour la réussite du mouvement. »


Il s’agit jusqu'ici d’un terrain difficile pour l’ex commissaire de police. Port-au-Prince est l’une des rares villes où le mot « révolution » peine à faire recette. La plupart des tentatives de son équipe a déjà échoué dans la capitale. Conscient de l’importance de cette ville, Guy Philippe se dit presque prêt pour rentrer dans le département de l’Ouest sans toutefois fixer de date. 

Guy Philippe précise à ses partisans que beaucoup de dispositions ont été prises et que lui et son équipe sont beaucoup plus près du but, plus près de Port-au-Prince, capitale haïtienne. « Nous sommes prêts pour rentrer à Port-au-Prince », annonce Guy Philippe, déporté des États-Unis après 6 ans d’emprisonnement pour blanchiment d’argent lié au trafic de drogue. 

L’ancien chef rebelle qui appelle au soutien de la population, estime que lui et son équipe sont capables de chambarder ce système si toutefois la population sort en masse pour supporter le mouvement. « Je serai là. Je marcherai avec vous », affirme Guy Philippe qui donne un jour ou deux « pour accomplir le travail » si le peuple lui accorde son soutien.

Si les partisans de Guy Phillipe s’attendaient à une révolution armée pour forcer Ariel Henry à quitter le pouvoir surtout avec la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) comme le présageaient ses premières prises de parole, les dernières déclarations de l’ex sénateur élu  font croire le contraire.

Dans cette note vocale, Guy Philippe rejette toute idée de « bain de sang » dans son mouvement qu’il appelle « révolution ». Il explique que son mouvement veut aboutir « au changement des conditions de vie de la population, à la baisse du taux de chômage tout en arrivant à attirer des investisseurs étrangers ». Son mouvement veut aussi garantir, dit-il, la sécurité alimentaire et sociale dans le pays.


Alors que de plus en plus de citoyens  commencent à émettre des doutes sur sa « révolution » vu le temps mis avant de poser des actions, Guy Philippe tente de rassurer:
 «  Je ne veux pas foirer le mouvement. Nou pran tan pou nou ka pote bon nouvèl ».

L’ancien chef rebelle rappelle que le Premier ministre Ariel Henry est soutenu par des ambassades, ainsi que par  l’oligarchie en Haïti comme pour expliquer les raisons pour lesquelles il faut du temps et de sérieuses dispositions pour parvenir à cette « révolution » qu’il prône depuis déjà deux mois.

« Ne pas faire marche arrière »

Par ailleurs, Guy Philippe dénonce les velléités du gouvernement de Ariel Henry de faire capoter son mouvement en distribuant, dit-il, de l’argent aux citoyens pour ne pas se rebeller. Il dénonce aussi le fait que le gouvernement finance des gangs pour mater sa « révolution ».  « Nous n’allons pas faire marche arrière », dit l’ex officier de l’armée avec conviction.

 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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