Un membre de commission de désarmement, CNDDR a confirmé ce mardi que la fédération des gangs G9 en famille et alliés a été créée sur sa suggestion. Selon Jean Rebel Dorcena, affirme que la décision de rassembler les gangs en une organisation pour faciliter le travail de la commission de désarmement qui cherchait à rétablir la paix dans les bidonvilles.
Sur les ondes de Magik 9, le commissaire Dorcena estime que ce faisant, cela a permis à la commission d'avoir un seul interlocuteur dans le cadre de son travail de désarmement. Depuis la création du G9, les activités criminels se sont multipliés dans le pays. Questionné sur cette réalité, le responsable de désarmement répond qu'il revient à la police de faire son travail.
Il a rejeté par la même occasion les allégations selon lesquelles, le gouvernement utiliserait les bons offices du CNDDR pour financer et armer le G9.
Dorcena est l'objet de vives critiques notamment sur les réseaux sociaux pour ses déclarations selon lesquelles, les actes criminels perpétrés ces 72 heures seraient le résultat d'une attaque des bandits de la ruelle Maillard contre le G9 qui a riposté. Le responsable du CNDDR est accusé de tout faire pour cacher la vérité sur les exactions du G9 qu'il a lui-mêne fondé.
La confirmation par Dorcena que les gangs se sont fédérés sur proposition de la commission de désarmement et de réinsertion vient de mettre de l'eau aux moulins des organisations de droits de l'homme et de l'opposition qui a toujours accusé le pouvoir d'instrumentaliser les gangs à des fins politiques. Selon le RNDDH et la Fondation Je Klere, le G9 aurait été créé pour freiner toutes formes de mobilisation populaire contre le gouvernent et pour prendre le controle des prochaines élections.
Il est reproché au G9 d'avoir perpétré plusieurs massacres dans les quartiers de la Saline, du Bel Air et de Cité Soleil, entre autres. Le G9 est aussi accusé d'avoir tué deux enfants de 4 et 8 mois et une femme enceinte.
Dans des communiqués, le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti ( BINUH ) et les ambassades des USA et de la France ont appelé le gouvernement haïtien à prendre des mesures pour stopper l'action des bandits. Le BINUH a même exigé l'arrestation des chefs de gang, dont Jimmy Chérisier alias Barbecue.
Par Jose Emmanuel
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