PubGazetteHaiti202005

L'ambassadrice américaine en Haïti, Michele J. Sison, qualifiée de « raciste et de xénophobe » par l' « Operasyon Tèt Ansanm »

Manès Louis, Kelly C. Bastien et Danton Léger

Dans une lettre ouverte de la structure « Operasyon Tèt Ansanm » adressée au président des États-Unis, Joe Biden, le jeudi 15 avril, les responsables dénoncent « le comportement raciste de l'ambassadrice américaine en Haïti, Mme Michele J. Sison, complice d’un régime de négation des droits en Haïti ».

« Il est un fait indéniable que personne ne peut dicter à un président d’une puissance étrangère les personnalités qui devraient le représenter dans une mission diplomatique », avancent d’entrée de jeu les responsables de l' «Opération Tèt Ansanm» pour faire comprendre ensuite au président américain qu'il « est tout aussi impardonnable aux nationaux conséquents de ne pas dénoncer des diplomates qui violent la convention de vienne sur les relations diplomatiques et la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en facilitant la mise en place d’une dictature féroce dans leur État accréditaire».

L'Operasyon fustige par ailleurs le soutien aveugle de l'ancien président américain,  Donald Trump, par l’organe de l’Ambassadrice Michele J. Sison, au président Jovenel Moïse. Un support selon ladite structure qui a permis à M. MOÏSE d'orchestrer « des massacres d’Etat, des crimes d’Etat, des faits de corruption, la destruction des Institutions républicaines, la vassalisation de la justice, la politisation de la police nationale, détention de prisonniers politiques, des faits constitutifs de terrorisme d’Etat ».

Ce même soutien indélébile de l'administration américaine précédente, indique l'Operasyon, a aussi donné le droit au président Jovenel Moïse de légitimer « des gangs multipliant des actes de kidnapping à longueur de journée et qui maintiennent dans le pays un climat d’insécurité abyssal ».

« Le peuple haïtien continue à être la proie de ces actes de barbarie, et l’ancien président refusant de laisser le pouvoir malgré la fin de son mandat depuis le 7 février 2021 selon les articles 234-2, 234-3 de la constitution de la République d’Haïti du 29 mars 1987 amendée et l’article 239 du décret électoral du 2 mars 2015, continue à bénéficier du support de l’Ambassadrice des USA en Haïti », dénonce avec rigueur l' « Opération Tèt Ansanm » qui expose la situation d'Haïti au président Joe Biden.

Les membres de l' « Operasyon Tèt Ansanm » traitent l'ambassadrice Michele J. Sison, « de raciste et de xénophobe », pour avoir « annoncé que l’administration américaine (était) prête à collaborer avec le Premier ministre de facto a.i, Mr Claude Joseph pour la réalisation des élections au cours de l’année 2021 qui ne peut être qu’une opération étatique génocidaire ». Ceci, dit l'Operasyon, en dépit des interventions, en vain, de « bon nombre des membres du Congrès et du Sénat Américains auprès de l'administration Biden sur les faits de négation des droits en Haïti ».

La structure « Operasyon Tèt Ansanm » dit ne pas comprendre comment « l’administration américaine perçue comme le dernier rempart pour le respect des droits humains, (puisse avoir) Mme Michele J. Sison qui, en appuyant un tel régime, désapprouve la perception d’une nation défendant les valeurs universelles de la démocratie représentative ».

Allant de Donald Trump à Joe Biden, l' « Operasyon Tèt Ansanm » s’interroge sur la reconduction de Michele J. Sison au sein de l'administration Biden en Haïti. Dans ces conditions, la structure demande au Président des États-unis, Joe Biden : « S’agenouiller au moment de votre campagne électorale devant la communauté haïtiano-américaine, était-il un geste reconnaissant les faits de discrimination négative de l’Administration précédente par rapport à Haïti, ou était-il tout simplement une manœuvre électorale » ?

Ce regroupement, composé entre autres de plusieurs anciens parlementaires, dont les ex Manès Louis, Abel Descollines, Danton Léger,  Evalière Beauplan, Kelly C. Bastien, Yvon Feuillé dit espérer que président Joseph Robinette Biden portera « attention à la situation décevante pour l’électorat haïtiano-américain et contraire à la perception de défenseur des droits humains dont les Administrations Américaines se sont targuées ».



 

 

Par Juhakenson Blaise

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