PubGazetteHaiti202005

Accusations de The Guardian: Yves Jean-Bart rejette d'un revers de main les accusations d'abus sexuels sur mineurs.

Yves Jean-Bart prés de la Fédération Haitienne de Football

 

 

Le président de la Fédération Haïtienne de Football (FHF), Yves Jean-Bart dans une note parue samedi 02 mai, a rejeté d'un revers de main les accusations d'abus sexuels sur mineurs contre sa personne et a dénoncé ses détracteurs nationaux, en étroite collaboration avec des étrangers qui tentent de salir son image.

 

Ces derniers jours, après avoir fait la une des médias internationaux notamment The Guardian, un quotidien anglais, le dossier brûlant concernant l'accusation d'abus sexuels sur mineurs contre le président de la FHF prend une nouvelle tournure. Et pour tenter de se laver contre ces accusations, Dadou Jean-Bart a sorti de son silence et s'est adressé au public.

Si l'on se fie aux déclarations de l’ancien journaliste sportif qui dirige la FHF depuis tantôt 20 ans, ces accusations n'ont rien à voir avec la vérité. C'est une nouvelle manière, dit-il, utilisée par ses détracteurs en connivence avec d'autres collaborateurs étrangers pour l'evincer à la tête de la Fédération haïtienne de football. Ces adversaires qui, pendant 20 ans, ont tenté vainement de ternir sa réputation avec des accusations de corruption, viennent cette fois avec ce nouveau dossier.

Selon le journal anglais sus-mentionné, Docteur Jean-Bart, grâce à son influence a exploité sexuellement pendant 5 ans des jeunes joueuses de ce Centre de formation qui se situe dans la Commune de la Croix-des-bouquets. Dadou a utilisé une dame qui travaille à l'intérieur de ce centre de formation financé par la FIFA pour les séduire, en échange de quelques privilèges, a ajouté le journal. Des accusations que l'actuel titulaire de la FHF nie en bloc. Il estime que The Guardian a pêché d'avoir publié cet article sans mentionner les réponses qu'il avait données à propos de ce dossier. Or toute oeuvre d'objectivité requiert un certain recul comme élément indispensable, a-t-il argué. En ce sens, il demande au journal de publier ce récent communiqué dans l'une de ses prochaines éditions afin d'établir la vérité.

D'après le président de la FHF, ces nouvelles accusations dont il fait l'objet sont irréalisables à l'intérieur de l'institution qu'il dirige. Car dit-il, la réalité sociologique d'Haïti, les luttes pour la liberté d'expression, le rôle des organisations de défense des droits humains et la presse rendent impossibles de passer sous silence des abus sexuels sur plusieurs enfants pendant 5 ans sans provoquer la grogne chez leurs parents.

Plus loin, le responsable de la FHF s'est questionné sur l'identité des victimes. Et pourquoi, a-t-il demandé, qu'aucune plainte n'a été portée contre lui par devant la justice haïtienne. Si les auteurs de l'article estiment qu'ils ont suffisamment de preuves à leur disposition, pourquoi ne saisissent-ils pas la FIFA et la CONCACAF en tant qu' organes de tutelles, a renchéri la note. Dadou s'est interrogé enfin sur le fait que cette information est diffusée par un journal étranger et non un journal local.

L'homme fort avec qui les différentes sélections haïtiennes ont connu des beaux jours, a fait savoir dans la note qu' il avait sollicité le 10 mars dernier auprès du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), dès qu'il avait été informé de ces machinations de diligenter une enquête sur ces accusations. Il en a également informé les instances internationales du football plus précisément, la FIFA et la CONCACAF.

Dadou Jean-Bart par le biais de cette note a demandé à la justice haïtienne, la FIFA et la CONCACAF de mener une investigation sur cette affaire. Car ,a-t-il estimé, ce dossier est considéré comme un affront à la réputation du football haïtien et risque de compromettre l'avenir des centaines de jeunes issus surtout des quartiers populaires.

Il a promis d'acheminer par devant la justice haïtienne un rapport concernant l'identité de l'un des auteurs de l'article pour les suites légales. Pour le moment, les avocats de la FHF, tant au niveau national qu'au niveau international sont déjà à pied d'oeuvre pour intenter, au moment opportun, une action en justice contre tous les détracteurs du président de l'institution.

 

 

Marc Wisly HILAIRE

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